"Tout l'appartement tremblait" : les habitants de la côte ouest relatent une nuit d'angoisse
Durant la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs départements, dont le Finistère, ont été balayés par des vents violents lors de la tempête Ciaran. Encore ébranlés par la nuit qu'ils ont passé, plusieurs habitants rapportent le vacarme de la tempête.
La nuit a été courte pour un grand nombre d'habitants de la côte ouest du territoire. Face à une tempête annoncée comme une « bombe météorologique » par Météo-France, les habitants des trois départements placés en vigilance rouge par Météo-France ont fait face toute la nuit de mercredi à jeudi à des rafales de vent dépassant à certains endroits les 200 km/h. Une vague haute de 21 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de six étages, a même été relevée au large du Finistère. Ce jeudi matin, certains habitants du département sont toujours sonnés par la nuit passée, comme cet habitant de Ploudalmézeau qui s'est exprimé sur RMC dans l'émission Apolline Matin. "Tout l'appartement tremblait", a-t-il expliqué avant d'indiquer : "Là il y a encore des rafales. J'ai vu qu'il y avait un velux en plein milieu de la rue."
Coupures d'électricité et d'importants dégâts
Alors que la vigilance rouge sur le Morbihan, le Finistère et les Côtes d'Armor a été levée dans la matinée par Météo-France, plusieurs milliers d'habitants sont toujours sans électricité. Si les techniciens sont à pied d'œuvre pour rétablir les lignes, 1,2 million de clients Enedis étaient toujours plongés dans le noir ce jeudi matin, dont 780 000 en Bretagne. "On a plus d'électricité" a ainsi confié au micro de nos confrères une habitante de Kerlouan (Finistère) avouant avoir eu "un peu peur", et qui s'apprête à faire un état des lieux des dégâts de la catastrophe. "À première vue le portail n'a pas résisté." Même son de cloche à Pouldreuzic, où un habitant a tenu à souligner le "vacarme" des tôles qui volent sous les bourrasques.
Si certains sont habitués aux tempêtes le long du littoral de la façade atlantique, la tempête Ciaran semble toutefois avoir marqué les esprits. Ainsi, un habitant qui vit depuis près de 20 ans à Plouider (Finistère), une commune située à 5 km de la mer, a indiqué à RMC : "C'est la première fois que l'eau passe en dessous de la porte. (…) Le chapeau de la cheminée a dû partir parce que ça rentre dans la chambre de mon fils." "On est habitués aux coups de vent, mais là c'est fort quand même", a-t-il tenu à préciser.
publié le 2 novembre à 11h25, Kévin Comby, 6Medias
