France

Prix de l'eau : le tarif unique, c'est fini ! Ces régions qui s'adaptent à la consommation et aux saisons

En France, on ne paie plus le mètre cube d'eau au même tarif dans toutes les régions depuis des mois. Les collectivités ont décidé de s'adapter à leurs besoins propres et à ceux de leurs habitants, n'hésitant pas à augmenter ou baisser le tarif en fonction de la consommation.

Des tarifs plus élevés en été, progressifs selon la consommation ou adaptés au portefeuille des plus démunis… Désormais, en France, le prix de l'eau n'est plus le même partout. Au nom de la sobriété énergétique, qui ne concerne pas uniquement l'électricité et le gaz, certaines communes ont décidé d'adapter leur tarif du mètre cube d'eau dès cette année, et d'autres devraient suivre la tendance pour 2025. Trois nouveaux systèmes ont donc été mis en place dans différentes régions de France, abolissant de fait le prix unique et nationalisé.

À Dunkerque, Lyon (à partir du 1er janvier 2025) ou encore Verdun, c'est le système progressif que les pouvoirs publics ont choisi. Comme le précise Le Parisien, l'objectif de ce dispositif est de différencier les besoins primaires (boire, cuisiner, se laver) de "l'usage de confort" (arroser, remplir une piscine, nettoyer sa terrasse). Le principe est donc de fixer un palier à partir duquel le prix augmenterait, voire doublerait. "Un mètre cube ne vaut pas un mètre cube", explique Anne Grosperrin, vice-présidente de la métropole de Lyon, déléguée au cycle de l'eau. Ainsi, dans la capitale des Gones, les 12 premiers mètres cubes seront gratuits. Au-delà, le tarif sera "normal" jusqu'à 180 mètres cubes, ensuite, il sera double.

Un nouveau dispositif adapté aux plus précaires

Dans certaines agglomérations, l'eau est plus chère en été, mais moins chère qu'avant hors saison. À Toulouse, le prix de l'or bleu est 42 % plus élevé que d'habitude. Mais, à partir du 1er novembre, il sera 30 % moins cher qu'avant. Autrement dit, la période "estivale" a été étendue de juin à octobre expressément pour ce dispositif. Le maire Jean-Luc Moudenc croit que, grâce à cette nouvelle mesure, "des comportements vont changer dans les entreprises ou dans les foyers".

Enfin, le troisième nouveau système qui s'applique dans certaines villes, et qui peut d'ailleurs être cumulatif, concerne la mise en place d'une tarification plus juste, adaptée aux foyers les plus précaires. À Bordeaux ou Nantes, la facture d'eau ne peut ainsi pas dépasser les 3 % de leur budget annuel. Même chose à Lyon. Anne Grosperrin a précisé auprès du Parisien que les personnes au RSA, bénéficiant de l’AAH ou du minimum vieillesse, seraient inclus dans ce mode de tarification.

publié le 25 juin à 10h42, Maeliss Innocenti, 6Medias

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