Sabotage sur le réseau SNCF : où en est l'enquête ?
© SPUS/ABACA - Gare Montparnasse.
Quatre équipes coordonnées, incendies aux abords des voies, câbles coupés, que sait-on de l'avancement de l'enquête au sujet des actes de sabotage contre le réseau SNCF ? Si les trains reprennent petit à petit, les enquêteurs, eux, sont sur le coup.
"Cette opération a été préparée et coordonnée". Entouré par des enquêteurs de la police, Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire, martèle le caractère organisé de cette opération. Le choix des trois villes : Croisilles (Pas-de-Calais), Courtalain (Eure-et-Loir) et Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) nous donne déjà quelques indices, rapporte France Info.
Incendies de postes d'aiguillage et câbles coupés
Survenus à 4h du matin, ces actes de sabotage ont été commis dans des postes SNCF où le TGV se sépare en deux, là où il y a donc des aiguillages, ce qui augmente ainsi l'impact sur l'ensemble du rail. Pour Franck Marchand, maire du Vald'Yerre, une commune située près de Courtalain : "Il faut connaître le lieu, il est enclavé et c'est un cul-de-sac. Il y a aussi souvent les services de la SNCF qui y circulent, de jour comme de nuit [...] donc je pense que le lieu était déjà réfléchi depuis plusieurs jours", témoigne-t-il au micro de TF1.
Les enquêteurs ont d'ores et déjà effectué des prélèvements sur les trois postes d'aiguillage incendiés. Ces derniers sont en cours d'analyse par l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie Nationale).
Dans l'Yonne, où un acte de vandalisme a été déjoué par des agents SNCF, des engins incendiaires ont été trouvés. Les enquêteurs se demandent maintenant quelle piste privilégier. Pour l'heure, celle d'activistes militants proches de l'anarchisme est plutôt privilégiée, même si rien ne permet d'accréditer cette hypothèse.
publié le 27 juillet à 11h35, Gabriel Gadré, 6Médias