France

Nantes : 44 détenus ont refusé de rentrer dans leurs cellules

Journée compliquée à la maison d’arrêt de Nantes. Plusieurs détenus ont refusé de rejoindre leur cellule après la promenade, jeudi 9 mai. La situation est depuis revenue à la normale.

La surpopulation des prisons pousserait-elle les détenus à se rebeller ? C’est ce qu’il s’est passé jeudi 9 mai, à la maison d’arrêt de Nantes, rapporte le Figaro. 44 détenus ont refusé de rejoindre leur cellule après leur promenade.

Cette rébellion n’est pas habituelle, d’autant plus que les détenus n’avaient pas de meneur ni de revendications. L’événement aurait duré entre une et deux heures, lors desquelles le personnel pénitentiaire a mené une discussion "dans le calme", affirme la Direction interrégionale des services pénitentiaires.

La surpopulation carcérale inquiète

Au 1ᵉʳ mars 2024, les prisons étaient remplies à 124,6 %. Cette surpopulation conduit les détenus à vivre dans des conditions déplorables, entassés dans les cellules avec des matelas posés à même le sol. Au centre pénitentiaire de Nantes, il y avait au 23 avril 946 détenus pour 508 places. 438 détenus sont donc ajoutés dans des cellules qui ne sont pas adaptées. Le nombre de surveillants, lui, s’élève à moins de 200.

De plus, le personnel est en sous-effectif dans les prisons. Dans un communiqué, le syndicat local Force ouvrière alerte sur la situation dans la prison nantaise : "Les surveillants ne sont que sept ou huit pour les promenades et, dans ce genre d’accident, nous ne sommes pas habilités à aller chercher les détenus."

publié le 10 mai à 17h23, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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