Faits divers

Vendée : un détenu s’évade en sortant les poubelles

Un détenu de la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon (Vendée) s’est évadé alors qu’il sortait les poubelles de la prison. Les policiers l’ont vite retrouvé, rapporte Ouest-France.

Les techniques simples sont parfois les meilleures. Affecté à la sortie des poubelles, un détenu de la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon, en Vendée, en a profité pour s’évader. Âgé de 42 ans, il a tout simplement pris la fuite en courant, explique Ouest-France, vendredi 7 juin, révélant ainsi des faits datant du 27 mai dernier. "L’auxiliaire préposé aux poubelles les met sur le bord du trottoir sous la surveillance d’un agent portier, mais ce dernier ne peut pas quitter son poste", détaille au quotidien Éric Duquesnoy, syndicaliste à la CGT pénitentiaire.

Malgré son avance sur les forces de l'ordre, l’évadé n’a pas profité longtemps de sa liberté retrouvée. Il a rapidement été interpellé par les policiers. Néanmoins, il a réussi un exploit : il est devenu le deuxième détenu de l’établissement pénitentiaire à avoir réussi à s’évader.

Surpopulation carcérale

Si son escapade fait presque figure d’anecdote, elle met en lumière les conditions de travail des surveillants pénitentiaires de la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon. "Il manque beaucoup de personnel. En ce moment, nous sommes 18 à travailler sur 28 agents", souligne le syndicaliste. Si bien que les surveillants réalisent "40 à 50 heures supplémentaires" chaque semaine, ajoute-t-il.

Si la maison d’arrêt manque de personnel, elle ne manque pas de détenus. La surpopulation carcérale reste d’actualité dans les maisons d’arrêt vendéennes. La Roche-sur-Yon et Fontenay-le-Comte comptent près de 90 détenus pour une trentaine de places. "En ce moment, on a même une cellule avec six détenus. Elle fait 12 m², mais cela revient à 2 m² par détenu, ce n’est tenable pour personne", dénonce le délégué CGT.

publié le 7 juin à 12h54, Cathy Gerig, 6 Medias

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