France

Moselle : une avocate interdite d’entrée en prison à cause de son soutien-gorge

© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA (Photo d'illustration)

Vendredi 5 juillet, une avocate n’a pas pu accéder aux parloirs du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu à cause de l’armature de son soutien-gorge qui sonnait aux portiques de sécurité. Les contrôles alternatifs existants n’ont pas été effectués, rapporte Le Parisien.

Refoulée en raison de son soutien-gorge. C’est la mésaventure rencontrée par Mélina Lamrhari, 29 ans, avocate du barreau de Nancy, qui s’est rendue, vendredi 5 juillet, au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu pour rendre visite à deux de ses clients, rapporte Le Parisien.

Au moment de passer les portiques de sécurité de l’établissement, la jeune femme, qui a pris soin de retirer vêtements et accessoires susceptibles de faire réagir la machine, sonne malgré tout. "Sur les portiques de sécurité, il y a des lumières pour indiquer à quel niveau du corps ça sonne. Et moi effectivement, ça sonnait au niveau de mon soutien-gorge, donc ils m’ont dit que c’était ça", explique-t-elle auprès du quotidien francilien.

"Cela a un côté très sexiste"

Mélina Lamrhari, au fait du règlement et des possibles alternatives, propose alors aux agents de se faire palper par l’une de leurs collègues, mais ces derniers refusent. "J'avais un confrère, qui a essayé d'arranger la situation en demandant quelles étaient les solutions. On a répondu: 'La dame doit faire en sorte de ne pas sonner, sinon elle ne rentre pas'", souligne-t-elle encore selon RMC.

Résignée, l’avocate rentre à Nancy sans avoir pu voir ses clients. Et ne décolère pas. "Le fait que je sois une femme et relativement jeune, cela a un côté très sexiste, c'est certain", déplore-t-elle, indiquant savoir que cela "arrive dans d'autres barreau".

De son côté, le ministère de la Justice a affirmé que les agents auraient dû recourir à l’utilisation d’un détecteur manuel ou à une palpation avec le consentement de l’avocate. La direction de l’établissement s’est d’ailleurs vue rappeler ces règles et a affirmé qu’elles seraient, dorénavant, "strictement respectées".

publié le 8 juillet à 16h35, Théo Rampazzo, 6Medias

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