Metz : à cause de son soutien-gorge, une avocate interdite d’accès à un parloir
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Le personnel du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu a décidé de refuser l’accès aux parloirs à une avocate, ce vendredi 5 juillet, relaie Le HuffPost.
Entrée interdite à cause d’un sous-vêtement. Une avocate n’a pas réussi à accéder, ce vendredi 5 juillet, aux parloirs du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, rapporte Le HuffPost. L’accès à cette partie de l’établissement lui a été interdit. Elle n’a pas passé le contrôle de sécurité. Son soutien-gorge est à l’origine de cette interdiction.
“Je ne trouve pas ça normal qu’en tant qu’avocate, aujourd’hui, en 2024, on ne puisse pas faire notre travail correctement à cause d’un soutien-gorge”, a souligné Me Méline Lamrhari, dans des propos relayés par Le HuffPost. Selon le média, les anneaux de son soutien-gorge sonnaient durant le contrôle de sécurité.
L’avocate en colère
“Sur les portiques de sécurité, il y a des lumières pour indiquer à quel niveau du corps ça sonne. Et moi effectivement, ça sonnait au niveau de mon soutien-gorge, donc ils m’ont dit que c’était ça”, a révélé l’avocate, qui avait rendez-vous avec deux de ses clients au centre pénitentiaire. Me Méline Lamrhari a également critiqué l’attitude du personnel de la prison, dénonçant une situation “presque sexiste” et “humiliante”. “Ils m’ont dit ‘tant que vous sonnez, vous ne rentrez pas’”.
Par le passé, l’avocate a déjà vécu un incident similaire, relaie Le HuffPost, du côté de la prison d’Écrouves, en Meurthe-et-Moselle. Selon le ministère de la Justice, dans cette situation, “avec le consentement de l’avocat, le personnel doit soumettre à l’intéressé à un contrôle par un détecteur manuel”. Mais les agents du centre pénitentiaire ne l’ont pas proposé à Me Méline Lamrhari. Le personnel de l’administration pénitentiaire a aussi refusé d’effectuer “une palpation de sécurité”, malgré l’accord de l’avocate.
publié le 6 juillet à 15h30, Baptiste Marin, 6Medias