Landes : face à l'interdiction de chasser l’alouette, des chasseurs annoncent une grève des battues aux sangliers
© Imago / Panoramic - Des chasseurs lors d'une battue. (image d'illustration)
Pour protester contre l’interdiction de la chasse à l’alouette, entérinée par le Conseil d’État début mai, la fédération des chasseurs des Landes a annoncé le début d'un mouvement de grève contre les battues aux sangliers. Une décision qui inquiète vivement le monde agricole, rapporte "Le Parisien", lundi 27 mai.
Un vent de contestation souffle sur la fédération des chasseurs des Landes. Comme le rapporte Le Parisien, lundi 27 mai, l'organisation prépare une riposte afin de dénoncer l'interdiction de chasser l'alouette, qui a été validée par le Conseil d’État, au début du mois de mai. En effet, les chasseurs landais ont annoncé le lancement d'une grève des battues aux sangliers.
Cette mesure drastique, aux allures d'ultimatum, inquiète vivement le monde agricole. "Je comprends la position des chasseurs mais ce qu’ils comptent faire, c’est se tirer une balle dans le pied et d’une certaine façon prendre le monde agricole en otage. Nous avons toujours travaillé ensemble et j’espère vraiment que nous trouverons une solution pour sortir de cette crise, sinon les sangliers vont largement en profiter avec des dizaines de milliers d’euros de pertes financières à la clé pour les agriculteurs", s'inquiète auprès de nos confrères Christophe Bidouze, membre de la FDSEA en charge du dossier des dégâts causés par les sangliers.
"Les risques qui pèsent sur la sécurité routière, sur le plan sanitaire et économique sont réels"
De son côté, la fédération des chasseurs des Landes est parfaitement consciente que de tels agissements pourraient rapidement amener les autorités à revoir leur copie. "Si rien n’est fait pour limiter la population des sangliers, les risques qui pèsent sur la sécurité routière mais aussi sur le plan sanitaire et économique sont réels. Nous en sommes conscients mais notre colère est profonde et cette décision marque le début de notre révolte", affirme Régis Hargues, directeur de la fédération des chasseurs des Landes.
publié le 27 mai à 17h26, Quentin Marchal, 6Medias
