Santé : une proposition inédite face à la pénurie de médecins
© Huchot-Boissier Patricia/ABACA - Un manifestant proteste contre la situation critique des soignants
Pour lutter contre la pénurie de médecins, le doyen honoraire de la faculté de médecine de Lille a présenté une proposition audacieuse, mercredi 8 janvier, depuis l’Académie nationale de chirurgie.
Deux ans d’études en moins ? C’est l’axe principal de la nouvelle proposition formulée par Didier Grosset, le doyen honoraire de l’Académie de Lille, mercredi 8 janvier, depuis l’Académie nationale de chirurgie. Une refonte inédite et “coiffante” liée à la pénurie de médecins et plusieurs réformes “ratées”, indique Midi Libre. Pour rappel, “15% des patients n’ont pas de médecin traitant” et les délais avec des spécialistes sont très longs puisqu’il faut attendre 50 jours pour obtenir un rendez-vous chez le cardiologue et 80 pour voir un ophtalmologue.
"Le président de la République disait il y a quelque temps qu’il attendait des propositions de réforme audacieuses, en voici une !" a-t-il notamment déclaré. Pour parvenir à cette réduction, le doyen veut supprimer l’accès via les licences LAS (Licence Accès Santé) et estime que “les deux grands blocs d’enseignement de chimie, c’est utile aux futurs pharmaciens, mais inutile pour les médecins.” Cependant, il souhaite tout de même "maintenir l’enseignement en sciences humaines et sociales".
“Entre 17 000 et 20 000 médecins supplémentaires”
Selon lui, cette réforme permettrait l’arrivée de "17 000 à 20 000 médecins supplémentaires" dans le système. Une proposition qu’il faut mettre en place dès l’an prochain afin de faire face à une pénurie qu’il juge "irréversible", malgré la suppression du numerus clausus.
Au-delà de cette réforme phare, le doyen insiste aussi sur le niveau des lycéens qu’il estime insuffisant. “Notre sélection au bout d’un an est unique au monde. Il faut améliorer le niveau de recrutement, en s’appuyant sur Parcoursup et les notes du lycée" a-t-il affirmé avant d’ajouter la nécessité “d’améliorer le niveau des lycéens qui est catastrophique." L’intéressé appelle également à la création d’un “ministère de la Santé et de l’Enseignement supérieur en santé" dans le but d’harmoniser cette révolution qui aura “l’opposition de la conférence des doyens."
publié le 9 janvier à 10h20, Sébastien Salpietro, 6Medias