Inflation : les invendus des fins de marchés sont désormais pris d’assaut
L’inflation alimentaire atteint désormais les 16% sur un an en mars. Certains consommateurs font leurs courses à la fin du marché pour profiter de produits gratuits ou de grosses réductions, rapporte BFMTV.
L'inflation sur les produits alimentaires atteint près de 16% sur un an au mois de mars. Pour continuer à s’alimenter sans trop dépenser, certains Français s’orientent vers les fins de marchés. En fin de matinée la plupart du temps, les marchands bradent afin de ne pas jeter leurs produits.
"On a eu les deux barquettes de framboises pour trois euros alors que dans une grande enseigne, ce n'est même pas le prix d’une seule barquette et je n’aurai même pas eu de quoi me la payer", constate une étudiante au micro de BFMTV, lundi 24 avril. Idem pour un kilo de champignons vendu 3,80 euros à l'ouverture du marché et qui part pour un euro quelques heures plus tard.
“Tous les consommateurs sont contraints à de la débrouille, à du système D"
Les personnes avec des petits revenus sont les premières concernées. "Surtout quand on a un petit salaire: 1380 euros nets par mois, c’est un petit peu dur", déplore une cliente toujours auprès de BFMTV. Mais elles ne sont plus les seules à se ruer sur ces invendus, selon Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution : "Il n’y a aujourd’hui plus de frontière entre ceux qui ont des difficultés pour remplir le placard et les autres, car l’inflation alimentaire a été tellement forte en 2022 et encore en 2023 que tous les consommateurs sont contraints à de la débrouille, à du système D".
Ce phénomène pourrait durer encore plusieurs mois. Dans un entretien au Parisien, Emmanuel Macron a alerté que la situation serait "dure jusqu'à la fin de l'été".
publié le 24 avril à 10h34, Orange avec 6Medias
