Politique

Retraites : “J’aurais dû plus me mouiller”… Emmanuel Macron esquisse des regrets

Dans un entretien accordé à des lecteurs du Parisien dimanche 23 avril, le président de la République a estimé qu’il "aurai(t) dû plus (se) mouiller" concernant la très contestée loi sur la réforme des retraites. Il assure vouloir se "réengager dans le débat public".

Un an après sa réélection et de plus en plus impopulaire auprès des Français après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron fait son mea culpa. Dans un long entretien accordé à des lecteurs du Parisien, dimanche 23 avril, le chef de l’Etat a estimé qu’il "aurai(t) dû plus (se) mouiller" sur ce texte phare, qui prévoit le report de l’âge légal à la retraite de 62 à 64 ans. "Il y a trop de bavardage dans le système… Et, peut-être que j’aurais dû plus me mouiller, mais ce sont les institutions. Je ne voulais pas non plus intervenir tout le temps. Et donc, peut-être que l’erreur a été de ne pas être assez présent pour donner une constance et porter cette réforme moi-même », a-t-il expliqué, quelques jours après la promulgation de cette loi controversée, majoritairement validée par le Conseil Constitutionnel, le vendredi 14 avril.

Ce texte fait l’objet d’une forte contestation sociale, marquée par de nombreuses mobilisations organisées par les syndicats de salariés depuis janvier. Selon un sondage de l’institut Elabe, relayé par BFMTV, plus de 6 Français sur 10 se déclarent en faveur de la poursuite du mouvement. Pour répondre à cette colère, Emmanuel Macron a promis de se montrer davantage visible. "Je dois me réengager dans le débat public parce qu’il y a des choses qui ne sont pas claires."

"Les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été"

Dans cet entretien, Emmanuel Macron a également évoqué la forte inflation alimentaire. "Je vais être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été", a-t-il averti. Pour contrer cette envolée des prix, il a réitéré son mantra sur le travail, l'un des "chantiers" évoqués lors de l'allocution télévisée, lundi 17 avril. "La clé, c’est que le travail paye mieux. Le smic continue d’augmenter, les autres salaires doivent suivre, et cela fait partie des sujets que l’on a mis à la négociation." Le chef de l'Etat a également promis de "durcir les règles sur l'immigration" dans le projet de loi, repoussé sine die fin mars par le gouvernement. Ce dernier prévoit notamment une accélération des Obligations de quitter le territoire français (OQTF).

publié le 23 avril à 18h55, Orange avec 6Medias

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