France

Fausses alertes à la bombe : près de la moitié de la France frappée par ce phénomène

© ANDBZ/ABACA

Depuis plusieurs semaines, les sites scolaires du territoire sont l'objet d'un drôle de phénomène. Des alertes à la bombe sont envoyées aux établissements avec pour conséquence l'évacuation des élèves et l'intervention des forces de police. Près de la moitié des départements sont pour l'heure déjà concernés, explique RMC, jeudi 5 octobre.

C'est un phénomène qui prend de l'ampleur. Depuis début 2023, de nombreux établissements scolaires, collèges et lycées, font l'objet de fausses alertes à la bombe. Des menaces factices qui n'en finissent plus et qui gagnent une grande partie du territoire. Comme l'explique RMC, jeudi 5 octobre, ce ne sont pas moins de 46 régions qui sont déjà touchées et plus de 160 établissements scolaires concernés. Les dernières fausses alertes en date se sont notamment produites dans le lycée Charles de Gaulle à Poissy (Yvelines) pour la troisième fois en moins d'un mois, ainsi que dans plusieurs sites scolaires de Grenoble (Isère). Dans les environs, huit établissements ont été ciblés par les mêmes menaces, indique le préfet de l'Isère, Louis Laugier.

Un canular bien rodé

Le procédé semble toutefois bien rodé. Les messages envoyés aux établissements, le plus souvent par mail ou par téléphone sont identiques, et ce, jusqu'à la virgule près pour certains, explique-t-on sur RMC. Un canular qui ne fait pas rire du côté des forces de l'ordre. En effet, lors de ces alertes, de nombreux moyens sont mobilisés afin de s'assurer de la véracité de la menace. Car à force de répétition, difficile de les prendre en considération, tant celles-ci ont lieu régulièrement. Certains chefs d'établissements ont même pris la décision de ne plus évacuer leur cité scolaire lors des alertes.

Pour tenter d'enrayer le phénomène, tous les services de la police sont mobilisés, des policiers locaux, à la police judiciaire spécialisée dans le cybercrime, voire même antiterroriste. Ces unités ne manquent d'ailleurs pas de rappeler le risque encouru pour ce genre de canular, avec deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende à la clé.

Quant aux auteurs, il s'agit de "profils assez diversifiés", explique une porte-parole de la police nationale auprès de la radio, bien que dans la majeure partie des cas, les fausses menaces sont émises par de jeunes adolescents.

publié le 5 octobre à 21h38, Kévin Comby, 6Medias

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