Fabrice Luchini pousse un coup de gueule contre la mairie de Paris après l'expulsion des boulistes de Montmartre
© Marechal Aurore/ABACA
Des joueurs de pétanque ont été expulsés du terrain de Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, lundi 21 octobre, afin de permettre l'extension d'un hôtel de luxe. "On préfère le tourisme des gens fortunés", a déploré sur X l'acteur Fabrice Luchini.
Depuis avril, plusieurs boulistes du Clap (Club Lepic Abbesses Pétanque) occupaient le terrain de pétanque de Montmartre, situé sur la très chic avenue Junot, dans le 18e arrondissement de la capitale. Ils ont finalement été évacués ce lundi 21 octobre par la police, à la demande de la mairie de Paris. Une décision dénoncée par l'acteur Fabrice Luchini sur le réseau social X (anciennement Twitter).
"Léger ahurissement de voir qu'une mairie pourtant socialiste préfère un projet de tourisme de luxe à un club de pétanque de riverains de tous milieux sociaux présent depuis 50 ans dans un square classé", a-t-il écrit. "Il y a eu un grand mouvement populaire autour de cette menace qui a été concrétisée (...) On préfère le tourisme des gens fortunés", a également déploré le comédien dans une vidéo accompagnant son message sur X.
Six mois de lutte
Dormant dans des tentes, des dizaines de licenciés du Clap se relayaient jour et nuit depuis six mois afin d'empêcher leur expulsion du terrain de pétanque, qui est dans le viseur de la mairie de Paris pour permettre l'extension de l'Hôtel Particulier Montmartre. "Si les gens du Clap sont virés, c'est tout simplement pour permettre à l'hôtel particulier voisin du club de récupérer la gestion du terrain pour en faire quelque chose qui est assez nébuleux pour l'instant", a aussi dénoncé le député de La France insoumise Aymeric Caron, relayé par Le Figaro.
Le club historique de pétanque, qui compte actuellement près de 300 adhérents, réclamait la signature d'une convention d'occupation à la mairie de Paris. Mais celle-ci s'y est toujours opposée et a fait valoir aujourd'hui que le Clap est un occupant sans droit ni titre. L'expulsion de ce lundi marque la fin d'un bras de fer de plusieurs années.
publié le 21 octobre à 20h20, Cédric Alexis, 6Medias
