France

Le périphérique à 50 km/h : un succès pour la mairie de Paris

© Marie Hubert Psaila/ABACAPRESS.COM

Le périphérique parisien est passé à 50 km/h le 1er octobre sur certains tronçons, et cela s’est généralisé le 10 octobre. Malgré de vives critiques, un rapport fait état d’un succès global de la mesure.

Moins de pollution, moins de bruit, moins d’embouteillages, moins d’accidents… En moins d’un mois, le passage de 70 km/h à 50 km/h sur le périphérique parisien porte ses fruits. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre et ses effets ont été étudiés par des associations, dont le bilan a été publié dans le bulletin hebdomadaire de suivi, publié vendredi 18 octobre par les autorités.Selon TF1Info, les données ont été récoltées par Airparif et Bruitparif entre le 30 septembre et le 4 octobre à la Porte de Vincennes, zone qui a vu sa vitesse abaissée dès le 1er octobre. Selon Bruitparif, une baisse de 2,6 décibels a été enregistrée la nuit par rapport à la même semaine l’année passée. "Selon l’échelle des décibels, cela revient à diviser le son par deux", explique Catherine Gourlay-Francé, cheffe du pôle qualité de l’environnement à la Ville de Paris. Une bonne nouvelle pour les 550 000 riverains de l’axe routier.

La pollution aussi a diminué, selon le rapport. Si la concentration en dioxyde d’azote n’a pas beaucoup évolué, le niveau de particules fines a largement diminué (de 25 µg/m³ en 2023 à 15 µg/m³ début octobre). Il est important de préciser que cette donnée peut être affectée par les conditions météorologiques. Seule une analyse à long terme permettra de connaître les effets réels de la diminution de la vitesse sur le périphérique en termes de pollution atmosphérique.

Moins d’embouteillages

Tous les habitués du périphérique parisien peuvent en témoigner : le principal problème pour les usagers, ce sont les embouteillages. Là aussi, l’abaissement de la vitesse à 50 km/h semble avoir bien fonctionné. Les capteurs du périphérique ont enregistré une baisse de 38 % des embouteillages et de 68 % des accidents et incidents, selon Jean-François Mangin, chef de la mission "Grands projets" au sein du secrétariat de la Ville.

Ce bulletin devrait être publié chaque vendredi pour suivre l’évolution des retombées de cette mesure. Celle-ci a été très controversée. Même le ministre des Transports, François Durovray, avait fait part de ses doutes dans les colonnes du Parisien.

publié le 19 octobre à 16h26, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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