France

Émeutes : cette compensation accueillie tièdement par les commerçants

© Igor Fereira/Sopa Images/SPUS/ABACAPRESS.COM - La devanture d'un magasin de vêtements qui a été attaqué pendant les émeutes liées à la mort de Nahel à Marseille.

En réponse aux émeutes qui ont touché les commerces, plus de la moitié des préfets avaient autorisé l’ouverture des magasins. Trop difficile pour certains gérants qui ont gardé porte close, rapporte "Le Parisien".

"Plus de 1 000 commerces" ont été touchés par les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. En soutien aux commerçants, le Gouvernement a encouragé les préfets à prendre des arrêtés pour autoriser l’ouverture des boutiques ce dimanche 9 juillet. Dans les rangs des gérants, la mesure fait débat. Nombre d’entre eux ont préféré garder le rideau baissé, rapporte Le Parisien.

Pour certains, "l’information n’a pas forcément eu le temps de passer dans un délai aussi court", constate le Procos, la fédération représentative du commerce spécialisé, auprès du Parisien. Reste que ceux au courant n’ont pas tous pu s’organiser assez rapidement pour "mobiliser leurs effectifs ou trouver du personnel au dernier moment", poursuit l’organisme.

Rien ne remplace un premier dimanche des soldes

Au total, près de trois quarts des préfets du pays avaient pris des arrêtés d’ouverture pour ce dimanche, selon un haut fonctionnaire de Bercy. Mais les commerces ouverts l’étaient davantage en raison d’autres dispositifs : une dérogation (comme dans les zones touristiques internationales par exemple) ou grâce au "dimanche du maire". Ce système permet aux édiles d’accorder "douze ouvertures exceptionnelles par an", indique le conseiller commerce d’Olivia Grégoire.

Si les commerçants apprécient l’engagement de l’État, selon le Procos, l’efficacité de cette mesure semble toute relative. Beaucoup d’entre eux considèrent qu’un dimanche supplémentaire ne remplacera jamais celui du premier dimanche des soldes. La prolongation de ce rendez-vous saisonnier jusqu’au 1er août semble aussi faire chou blanc. Selon un commerçant de Nanterre interviewé par Le Parisien, après la première semaine des soldes "qu’on le veuille ou non, les gens sont partis en vacances, les ventes en volume se délitent…"

publié le 10 juillet à 15h47, Orange avec 6Medias

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