Deux nouveaux morts dans une fusillade, que se passe-t-il à Sevran ?
© Poitout Florian/ABACA - Seulement 48 h après une fusillade mortelle survenue vendredi, deux hommes d’une trentaine d’années ont été tués, dimanche 5 mai, par balle à Sevran.
Seulement 48 h après une fusillade mortelle survenue vendredi, deux hommes d’une trentaine d’années ont été tués, dimanche 5 mai, par balle à Sevran, à quelques kilomètres du lieu du premier drame. Des règlements de compte, symptômes du contexte de guerre entre narcotrafiquants présents dans cette ville de Seine-Saint-Denis, qui inquiètent les autorités.
Sur les coups de 18 h 30, dimanche 5 mai, des coups de feu ont une nouvelle fois retenti à Sevran, en Seine-Saint-Denis, raconte Le Parisien, faisant deux victimes du côté de la cité basse, près de la maison de quartier Edmond-Michelet. Quand deux unités de forces mobiles sont arrivées sur place, le ou les suspects avaient déjà pris la fuite, avance une source policière.
Deux hommes ont été tués. Ils étaient âgés de 35 et 31 ans et connus des services de police pour violences et trafic de stupéfiants, a indiqué la même source au quotidien.
Des meurtres liés au trafic de stupéfiants
À quelques kilomètres du lieu du drame, seulement 48 heures plus tôt, un autre homme de 28 ans a été tué par balle dans le quartier des Beaudottes. “On a des bonnes raisons de penser que les faits de ce soir ne sont pas totalement étrangers au trafic de stupéfiants”, a déclaré le préfet Laurent Nuñez, depuis le commissariat de Sevran, dimanche soir, expliquant que les forces de l’ordre allaient être “extrêmement présentes” pour “sécuriser les quartiers”, bloquer et quadriller. Selon les autorités, ces règlements de comptes s'inscrivent dans un contexte de guerre entre groupes de narcotrafiquants qui régissent cette ville de Seine-Saint-Denis mais aucun lien n'a pour le moment était établi entre les deux fusillades.
Le nombre de victimes du trafic a augmenté ces dernières années selon la police nationale. Entre janvier et novembre 2023, 315 faits d’homicides ou tentatives d’homicide liés au trafic de stupéfiants ont été recensés en France, soit une hausse de 57 % sur un an, rapporte Le Parisien.
Le parquet de Bobigny a annoncé l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire en bande organisée et tentatives d’homicides volontaires en bande organisée. Elle a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, tout comme l’enquête relative à la seconde fusillade.
publié le 6 mai à 08h52, Sophie Eygue, 6Medias