Attaque du Hamas contre Israël : Emmanuel Macron engage la "responsabilité" de l'Iran dans la désescalade du conflit
© Blondet Eliot/ABACA
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu tôt, dimanche 15 octobre, avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi. Le chef de l'État, qui craint une escalade du conflit aux pays voisins, a enjoint son homologue à condamner les attaques perpétrées contre Israël.
Le message est clair. Le président de la République Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec son homologue iranien, dimanche 15 octobre, rapporte Le Figaro. Le chef de l'État aurait rappelé à Ebrahim Raïssi "la nécessité pour tous de condamner sans équivoque les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël et le droit d'Israël de se défendre, ainsi que d'éliminer les groupes terroristes qui ont frappé sa population". Et de préciser : "L'Iran, compte tenu de ses relations avec le Hezbollah et le Hamas, a une responsabilité."
Libérer les otages, "une priorité absolue pour la France"
Cet échange téléphonique, qui a eu lieu tôt dans la journée, a aussi été un moyen pour Emmanuel Macron de rappeler au président iranien que "des Françaises et des Français étaient parmi les victimes et les otages retenus par l'organisation terroriste. La libération de ces derniers est une priorité absolue pour la France".
Il faut dire que la proximité entre l'Iran et le Hamas n'est pas nouvelle. Sur RTL, Raphaël Morav, ambassadeur d'Israël en France, expliquait en début de semaine que : "Le lien de l'Iran avec le Hamas est établi depuis longue date. C'est eux qui financent le Hamas essentiellement (…) L'Iran est impliqué ! Que ce soit directement ou indirectement. Sans l'Iran, le Hamas n'aurait pas pu attaquer Israël."
Afin d'éviter que le conflit ne s'envenime plus qu'il ne l'est déjà en se propageant aux pays voisins, Emmanuel Macron a ainsi « mis en garde le président Raïssi contre toute escalade ou extension du conflit, notamment au Liban », alors même que plusieurs tirs de missiles depuis la frontière en direction d'Israël ont déjà eu lieu. "L'Iran doit tout mettre en œuvre pour éviter tout embrasement régional", précise l'Élysée, et ce, alors même que le nombre de civils tués dans les bombardements ne cesse de s'alourdir. Selon un dernier bilan 1 300 personnes ont perdu la vie côté israélien et plus de 2 200 côté palestinien, dont 724 enfants.
publié le 15 octobre à 21h55, Kévin Comby, 6Medias