France

Arras : le père du terroriste Mohammed Mogouchkov serait à l’origine de sa radicalisation, selon sa mère

Moins d’un mois après l’assassinat de Dominique Bernard dans le lycée où il enseignait à Arras, la mère du principal suspect dénonce un enseignement rigoriste de la religion impulsée par son ex-mari, un homme fiché S qui avait été expulsé du territoire en 2018, rapporte Europe 1.

Une mère de famille encore sous le choc, en dépit d’une vie jalonnée d’épreuves compliquées. Jeudi 2 novembre, la mère de Mohammed Mogouchkov, le djihadiste mis en examen pour l’assassinat du professeur Dominique Bernard à Arras le 13 octobre, s’est exprimée dans plusieurs médias français, dont M6 et RTL. Cette mère de trois garçons et de deux filles a désigné le père du jeune homme, Yaqoub Mogouchkov, comme étant à l’origine de la radicalisation de ses enfants, "surtout les garçons", a-t-elle précisé, se positionnant, elle et ses filles, en victimes d’un "homme violent".

Un homme fiché S et expulsé en 2018

Selon les déclarations de cette femme, son ex-mari était fiché S et avait fini par être expulsé du territoire français en 2018 en raison de sa radicalisation islamiste. C’est lui qui aurait fait germer cette idéologie dans le cerveau de ses enfants, toujours contre son gré. "Je suis très loin de la religion, il m'a dit que j'étais une mécréante", a-t-elle ainsi affirmé. Depuis le départ de son père, Mohammed Mogouchkov était régulièrement au téléphone avec lui et s’était attribué une place de chef de famille, interdisant parfois à sa mère de sortir de son propre domicile. "J'ai perdu mes trois fils", déplore-t-elle aujourd’hui, expliquant que le trio se trouve aujourd’hui derrière les barreaux.

Son fils aîné a été condamné pour avoir participé à un projet d’attentat visant l’Élysée, ainsi que pour apologie du terrorisme. Le plus jeune frère de Mohammed, encore mineur, a été mis en examen pour complicité dans l’affaire de l’attentat d’Arras. La plus jeune sœur de la famille, âgée de seulement 8 ans qui avait été placée après l’attentat d’Arras est aujourd’hui la priorité de la mère de famille et de son autre fille âgée de 18 ans. Yaqoub Mogouchkov s’était également exprimé au sujet de son fils depuis l’Arménie où il habiterait aujourd’hui, condamnant son geste tout en expliquant que la France exerçait "une politique de provocation avec les caricatures du prophète Mahomet", désignant la mère du jeune homme de responsable de ce drame.

publié le 2 novembre à 22h40, Nathan Hallegot, 6Medias

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