Logement : le nombre d’expulsions a bondi depuis l’instauration de la loi "anti-squat"
© Pixabay - illustration d'une tentative de squat
Les premiers chiffres du ministère du Logement, communiqués au journal Le Parisien, démontrent que le nombre d’expulsions a plus que triplé depuis l’instauration de la loi "anti-squat".
Un an après l’application de la loi Kasbarian, l’heure est au premier bilan. Le ministère du Logement a dévoilé ses chiffres auprès du quotidien Le Parisien.
Selon ce premier constat, les sollicitations des forces de l’ordre sont en forte hausse. Dans les 27 préfectures qui ont répondu à l’enquête menée par le ministère, la police et la gendarmerie ont été contactées en moyenne 48 fois entre septembre 2023 et mai 2024.
Avant la promulgation de cette loi, ce chiffre était en moyenne de douze. "Le nombre de saisines a donc été multiplié par quatre entre avant et après la loi", se félicite le ministère du Logement.
Le nombre d’arrêtés d’expulsions forcées a quant à lui plus que triplé. Il est passé de 101 en 2022 à 356 de septembre 2023 à mai 2024. "Ces résultats positifs traduisent un succès de l’élargissement de la loi qui permet de répondre à une forte demande des propriétaires et des locataires, mais aussi de mieux circonscrire les motifs de refus, qui sont très limités",reprend le ministère.
Le squat est un "épiphénomène"
Les associations de propriétaires ont salué ce premier bilan, un an après la mise en place de cette loi. Mais Sylvain Grataloup, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), relativise. "On reconnaît le droit de propriété, c’est très bien car il a une fonction sociale. Plus il est garanti, plus le logement sera protégé pour le propriétaire et le locataire. Après, le squat est un épiphénomène par rapport au problème du logement. C’est extrêmement marginal comparé aux millions de baux d’habitations en France. La priorité est de redonner du pouvoir d’achat aux Français."
publié le 31 août à 12h10, Thibault Jeannin, 6medias