Arrêt de travail : ces pistes envisagées par Bercy face à l'absentéisme
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Un rapport, dévoilé par "Le Figaro", propose plusieurs pistes pour tenter de diminuer le nombre de jours d’arrêt maladie chez les agents publics.
Bercy part à la chasse aux absences. Selon un rapport réalisé par l’Inspection générale des Finances et celle des Affaires sociales, l’absentéisme des fonctionnaires a coûté 15 milliards d’euros en 2022, souligne Le Figaro, mercredi 4 septembre. La gestion des arrêts de travail dans la fonction publique pourrait donc évoluer.
Le rapport note une évolution des absences pour des soucis de santé depuis la crise sanitaire. Un agent public était absent 14,5 jours en moyenne en 2022 contre 8 durant la période 2014-2019. Si cette évolution est aussi visible du côté du privé, elle est nettement moins marquée (11,7 jours d’absence en 2022).
Des pistes proposées
Avec des niveaux d’absentéisme “proches de ceux d’avant-crise”, “des économies d’efficience de l’ordre de 6 milliards d’euros” pourraient ainsi être effectuées par la France. Le rapport propose de faire croître le nombre de jours de carence pour les agents publics. Selon Le Figaro, le retour du jour de carence en 2018 a été bénéfique pour l’État, avec 134 millions d’euros d’économies dans le budget, en 2023.
L’Inspection générale des Finances et celle des Affaires sociales sont favorables à la mise en place de deux ou trois jours de carence. Elles proposent également des contrôles plus durs ou encore une baisse de l’indemnisation pour les arrêts de travail d’une faible durée. Les "autorisations spéciales d’absence " sont aussi visées. “La dynamique de progression des absences pour raison de santé semble s’être inversée” en 2023, avance néanmoins prudemment le rapport.
publié le 5 septembre à 11h40, Baptiste Marin, 6Medias