Société

Plus de 60 % des fruits et légumes non bio contiennent des résidus de pesticides

© Pixabay - Environ 62 % des fruits et légumes non-bio contiennent des résidus de pesticide.

Selon une étude de Générations Futures, au moins un résidu de pesticide a été détecté dans 80 % des fruits non bio analysés, contre 48 % des légumes.

“Trop de pesticides dangereux sont encore utilisés et se retrouvent dans nos assiettes”. Un rapport de l’ONG Générations Futures, publié mardi 17 décembre, alerte sur la fréquence à laquelle on retrouve des résidus de pesticides, classés comme dangereux pour la santé humaine comme les cancérigènes ou les perturbateurs endocriniens dans nos fruits et légumes qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique. Ainsi, 62 % des échantillons de produits vendus en France en 2022 analysés en contenaient. Si 137 substances actives ont été répertoriées, c’est le fluopyram, un fongicide appartenant à la famille des PFAS qui a été le plus fréquemment détecté.

Ce sont les fruits qui contiennent davantage de résidus de pesticide. 80 % des échantillons testés positivement à ces substances contre seulement 48 % dans les légumes ou 56 % dans les céréales, a indiqué l’ONG. À titre d’exemple, 90 % des cerises analysées comportaient des résidus de pesticide classés comme cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), 92 % des clémentines et mandarines contenaient des perturbateurs endocriniens et 52 % des concombres gardaient des traces de PFAS.

Privilégier les produits issus de l’agriculture biologique

Si ce rapport ne prétend “en aucun cas évaluer le risque posé par ces résidus" sur les consommateurs, il montre "clairement” la présence trop fréquente dans nos aliments non bio de résidus de pesticides “aux propriétés de dangerosité inquiétantes”. L’ONG Générations Futures appelle notamment le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien fortes à la production et à la consommation d’aliments biologiques, à accélérer la sortie des substances pesticides classées CMR ou PE ou qui sont des PFAS.

publié le 17 décembre à 17h10, Emma Allamand, 6Medias

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