Insolite

Une femme passe plus d'un an et demi avec un instrument chirurgical dans son corps

© Pixabay - Une femme a retrouvé un instrument chirurgical dans son corps.

Un an et demi après avoir accouché par césarienne, une patiente néo-zélandaise se plaignait toujours de douleurs chroniques, raconte CNN. Les médecins ont retrouvé dans son ventre un instrument de 17 centimètres.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque les médecins de l'hôpital lui ont révélé pourquoi elle souffrait autant, dix-huit mois après son accouchement. Comme le raconte CNN, une femme a accouché début 2020 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. À l'époque, elle accouche par césarienne, un événement prévu depuis plusieurs semaines à cause de problèmes au niveau du placenta et de l'utérus. Tout se déroule très bien, le bébé est en bonne santé, mais pendant plusieurs mois, la mère de famille se plaint de douleurs chroniques dans le bas du ventre.

À plusieurs reprises, elle va alors consulter, faire des radiographies même. Mais rien n'y fait : elle a toujours mal et les médecins ne comprennent pas ce qui lui arrive. Mais dix-huit mois plus tard, fin 2021, la douleur est si vive que la femme doit se rendre aux urgences. Elle passe un scanner qui va révéler le problème : elle a un objet coincé dans son ventre. Et pas n'importe lequel puisqu'il fait la taille d'une assiette. Très vite, les médecins vont retrouver dans son corps un Alexis retractor (ou AWR), un instrument chirurgical aussi appelé en français rétracteur de plaies, qui aide lors de la césarienne. Un objet qui mesurait… 17 centimètres.

Un événement "extrêmement rare"

L'objet va lui être retiré, mais la femme est une miraculée, car il aurait pu la tuer. Le président de la commission néo-zélandaise chargée de la Santé et du Handicap a conclu que l'organisme de santé du district d'Auckland avait contrevenu aux règles de sécurité. Selon les premiers éléments qui sont ressortis de l'enquête interne, une infirmière d'une vingtaine d'années n'aurait pas soigné correctement la patiente. Le président de la commission a rappelé que des systèmes auraient dû être mis en place pour éviter ce genre d'événement. Normalement, pendant l'opération, un décompte des instruments chirurgicaux utilisés doit être fait, mais le rétracteur n'a pas été inclus dedans.

Selon une infirmière, l'erreur a sûrement été faite car le rétracteur de plaies ne doit pas entrer complètement dans le corps, raison pour laquelle il n'a pas été compté. De son côté, le docteur en charge des opérations s'est excusé : "Je tiens à dire à quel point nous sommes désolés de ce qui est arrivé à cette patiente et nos nous excusons pour l'impact que cela a pu avoir sur elle et son enfant." Si ce genre d'oubli est "extrêmement rare", l'hôpital se dit confiant "dans la qualité de (ses) soins".

publié le 5 septembre à 16h27, Xavier Martinage, 6Medias

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