Transportée à l'hôpital pour une chute, elle se retrouve dans le lit d'un inconnu
© Pixabay - Emmenée à l'hôpital pour se faire soigner à la suite d'une chute, elle se retrouve chez un inconnu.
Une octogénaire croyait bien se faire soigner après avoir fait une mauvaise chute, mais les services hospitaliers l'ont confondue avec une autre patiente, raconte la BBC. Son fils est "très en colère".
Une erreur impardonnable. C'est ce qu'a raconté il y a quelques jours un Anglais auprès de la BBC. À l'origine, la prise en charge de sa mère, Joyce Wright. Mardi 19 septembre, l'octogénaire fait une chute et doit être emmenée à l'hôpital par une ambulance. Elle arrive au Lincolnshire Hospital (Lincoln) avant d'être traitée, mais elle va finalement être transportée le soir même au domicile d'une autre personne. "Il faisait sombre, ma mère était sous morphine et était un peu confuse", raconte son fils. Somnolente, elle ne s'est pas donc pas vraiment rendue compte du lieu où elle se trouvait. Et elle s'est donc retrouvée chez quelqu'un d'autre…
Ce n'est que le lendemain matin, vers 8 heures, que l'hôpital s'est rendu compte de sa bourde. "Ce lit était celui de quelqu'un d'autre", raconte encore en colère son fils, qui souligne que ce n'est "pas une maison de retraite". "C'est vraiment choquant ce qu'il s'est passé", ajoute-t-il. S'il est "très très en colère" aujourd'hui, c'est parce que les conséquences de cette erreur auraient pu être fatales si sa mère avait eu une pathologie plus grave. S'il ne veut pas blâmer les infirmières ou l'ambulance, il estime que cet incident est le "résultat d'un personnel sous pression permanente".
Une enquête interne ouverte
Après avoir réclamé des mesures, la direction du United Lincolnshire Hospitals, les services de santé anglais et les services ambulanciers ont confirmé l'ouverture d'une enquête et ont présenté leurs excuses à la famille : "Cet incident ne reflète pas la qualité de soins que nous voulons offrir aux patients et une enquête interne est en cours afin que ceci ne se reproduise plus", a confirmé la cheffe d'exploitation de l'hôpital. De son côté, une députée s'est dite "préoccupée" qu'une patiente soit envoyée "dans un cadre inconnu" sans avoir à sa disposition les médicaments nécessaires à sa pathologie. "Cela pose la question globale de la sécurité des patients et la façon dont sont traités ceux qui sont inconscients", a ajouté Caroline Johnson. Elle plaide pour des "bracelets d'identification" et surtout une vérification régulière.
publié le 26 septembre à 18h16, Xavier Martinage, avec 6Medias