Insolite

Royaume-Uni : une salariée licenciée, faute d'avoir reçu une carte de départ, attaque son employeur

© Katya Wolf / Pexels

Une ancienne salariée du groupe IAG a porté plainte contre son ex-employeur pour "non-reconnaissance de son existence" car elle n'avait pas reçu de carte de départ au moment de son licenciement. Sa plainte portait également sur du harcèlement et des persécutions. Aucun motif n'a été retenu par le tribunal.

C'est une sorte de tradition - pas une obligation - dans le monde du travail : souvent, les salariés qui quittent une entreprise, de leur propre chef ou suite à un licenciement, organisent des "pots de départ", ou bien reçoivent des cartes de où sont notés des mots d'encouragement pour la suite ou des souvenirs partagés entre collègues. Cette salariée britannique du groupe IAG (qui possède les compagnies aériennes British airways et Iberia), licenciée dans le cadre d'un plan de "restructuration", n'a rien eu de tout cela lors de son départ. Comme le rapporte Le Times relayé par BFMTV, elle a estimé que ce manque d'égards relevait d'un "traitement inégalitaire" et a donc… attaqué son employeur en justice.

"Théorie du complot"

D'anciens collègues, eux, avaient reçu une carte de départ, affirme la plaignante, pour qui le groupe IAG s'est rendu coupable de "non-reconnaissance de son existence". Le juge n'a cependant pas retenu cet argument. En effet, selon le témoignage d'un ancien collègue, une carte avait bel et bien été prévue, mais paraphée seulement par trois salariés. L'employé a considéré qu'il aurait été "plus insultant de lui donner cette carte que de ne pas lui donner de carte du tout", explique le magistrat, Kevin Palmer. Par ailleurs, le tribunal a noté que deux autres ex-salariés avaient pris la porte de sortie au même moment sans avoir reçu le moindre mot.

Cette absence de considération n'était pas le seul motif de la plainte déposée par cette salariée, qui dénonçait également des persécutions, du harcèlement sexuel ou encore un licenciement abusif. Aucun motif n'a été retenu, le juge estimant que la plaignante avait adopté une "mentalité (relevant) de la théorie du complot", en prenant des "interactions normales sur un lieu de travail" pour du harcèlement. De nombreux actes cités dans la plainte "n'ont pas eu lieu ou, s'ils ont eu lieu, il s'agissait d'interactions inoffensives".

publié le 12 octobre à 17h13, Sabrina Guintini, 6Médias

Liens commerciaux