Interdire les téléphones à table, le choix payant de ce restaurant
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Le Mamama bistro à Rothau (Bas-Rhin) interdit le téléphone à table. Un choix insolite et audacieux, qui paye. Le patron Olivier Holtzmann note un regain de convivialité et une hausse du chiffre d'affaires.
Ce restaurant a fait un choix audacieux il y a un an : interdire le téléphone dans son établissement. Le smartphone doit être laissé en mode silencieux, au fond du sac ou d'une poche. Une décision radicale mais qui a payé, rapporte France 3 Grand Est : le Mamama bistro affiche souvent complet.
"Cela fait 35 ans que je suis dans le métier, j'ai toujours travaillé à l'ancienne, avec des petits plats mijotés, mais en salle ça devenait pénible. Il y avait un climat pas très sympa. Certains clients nous engueulaient quand on venait servir, car ils étaient au téléphone", raconte Olivier Holtzmann, patron de l'établissement, situé à Rothau, dans le Bas-Rhin.
Lui et son épouse Sandra ont alors décidé d'interdire totalement les téléphones à table. "Je comprends les contraintes. Seulement, je ne veux pas d'un appareil sur la table, mais rangé, en mode vibreur. Et en cas d'appel, la personne peut sortir au lieu de polluer le restaurant", explique le gérant.
Hausse des ventes de desserts
Un choix que les restaurateurs ne regrettent pas. Bien au contraire, ils saluent un regain de convivialité durant les repas. "Les gens ont recommencé à se parler entre eux. Il y a eu un dimanche où un client a joué de l'accordéon. Une autre fois, des personnes qui étaient à deux tables différentes ont commencé à engager la conversation, et sont ensuite revenues ensemble". Et côté chiffre d'affaires, cela se ressent. En plus d'être souvent complet, le patron a remarqué une augmentation de 20 à 30 % de la vente des desserts.
Mais ce système ne fait pas toujours des heureux parmi la clientèle. "Les personnes les plus difficiles étaient âgées de plus de 65 ans. À cet âge-là, ils vous rétorquent qu'ils n'ont plus de leçons à recevoir de vous", témoigne Olivier Holtzmann. Certains s'en vont, et ceux qui ne veulent pas suivre la règle : "eh bien, je les ai mis dehors !"
publié le 31 août à 17h45, Alexis Gail, 6Medias