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Découvrez le métier de "patienteur professionnel", en plein essor en Chine

© Xinhua/ABACA - Illustration.

En Chine, il est possible depuis peu de temps de réserver les services d'un "patienteur professionnel" comme on passe commande pour un dîner ou un VTC sur une application. Un "petit boulot" qui a émergé après le Covid.

Personne n'aime attendre. Que ce soit dans la file d'attente d'un magasin, sur le quai du métro ou dans un restaurant. En Chine, depuis la période Covid, la patience des clients a été réduite à peau de chagrin, alors un nouveau métier a émergé : celui de "patienteur professionnel". Si vous voulez faire appel à ce type de services, il suffit de se connecter sur une application, de réserver une prestation en fonction du besoin que vous avez, de payer, et un "patienteur professionnel" viendra rapidement prendre votre place dans la queue.

Attendre au restaurant est l'un des services les plus demandés, mais les usagers de l'application peuvent aussi prendre la place d'un patient qui attendrait à l'hôpital ou dans un bureau administratif, rapporte TF1 lundi 16 septembre. Il est aussi possible de demander à quelqu'un de monter un meuble lourd, moyennant, cette fois, une vingtaine d'euros.

Un "petit boulot" précaire

En Chine, un "patienteur professionnel" ne bénéficie d'aucune protection sociale. Qui plus est doit travailler de longues heures et varier les services proposés afin d'espérer atteindre le salaire moyen. Comme tout "petit boulot", celui-ci rémunère très mal. "Les files d'attente au restaurant ne me rapportent pas assez, donc je peux aussi patienter à l'hôpital ou dans les administrations", a confié Yunpeng Li à TF1. Le jeune homme, qui vit à Shanghai, gagne environ 1200 euros par mois (le salaire moyen est de 1355 euros dans cette ville).

De son côté, Yufei Zhu, 35 ans, a raconté aux caméras de TF1 qu'il a tout perdu à cause du Covid. Aujourd'hui, il est chauffeur mais pas de VTC. Yufei travaille comme Yunpeng via cette application et se charge de conduire à la place des automobilistes qui ont trop bu en soirée et qui font appel à ses services. Il ne gagne cependant pas plus de huit euros par course.

publié le 16 septembre à 19h56, Maeliss Innocenti, 6Medias

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