Politique

Accès à la santé : "taxe lapin", "accès direct"… Gabriel Attal dévoile une série de mesures

Le Premier ministre a accordé une longue interview à des médias régionaux. Il y a précisé la politique du Gouvernement en matière de santé.

Ce n’est un secret pour personne, le système de santé français est en crise. Le nombre de professionnels de santé est largement insuffisant, y compris dans les grandes villes, et la santé manque cruellement de moyens. C’est donc un des sujets que Gabriel Attal a largement abordés lors de sa déclaration de politique générale du 30 janvier. Samedi 6 avril, le Premier ministre a précisé sa vision, rapportée par Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Gabriel Attal a tout d’abord parlé du manque de praticiens. Afin de lutter contre les déserts médicaux et les longues listes d’attente avant l’obtention d’un rendez-vous, il souhaite augmenter le nombre de places en médecine à l’université. Ils passeraient donc de 8 150 étudiants en 2012 à 10 000 en 2023, puis 12 000 en 2025 et 16 000 en 2027. Mais la formation d’un médecin durant en moyenne dix ans, cette solution ne sera effective qu’à long terme. Alors, le Premier ministre a évoqué un "émissaire" qui devrait aller chercher à l’étranger des médecins souhaitant exercer en France. Il devrait être nommé d’ici juin.

D’autres professionnels de santé devraient permettre de limiter la charge des médecins. Il sera par exemple possible de se voir prescrire des antibiotiques directement par le pharmacien en cas d’angine. La prise de rendez-vous auprès d’un kiné devrait aussi être simplifiée en supprimant l’obligation de se présenter au professionnel avec une ordonnance.

La "taxe lapin"

L’objectif de Gabriel Attal est aussi de responsabiliser les patients. En effet, une personne qui ne se présente pas à son rendez-vous prend la place d’une autre et fait perdre du temps au professionnel de santé qu’elle devait voir. Alors, le Premier ministre a de nouveau mis sur le tapis sa "taxe lapin", qui devrait prévoir que toute personne ne se présentant pas à son rendez-vous, à moins qu’il n’ait été annulé au moins vingt-quatre heures à l’avance, se verra obligée de verser la somme de 5 euros au praticien. Ces 5 euros lui seront versés directement et entièrement. Cette taxe devrait entrer en vigueur le 1er janvier prochain sous réserve d’un vote favorable du Parlement.

Enfin, le Premier ministre a parlé de la santé mentale des Français, mise à mal depuis la pandémie de Covid-19. "Mon soutien psy" devrait financer 12 séances par an au lieu de 8 dès le mois de juin. Chacune devrait être revalorisée à 50 euros au lieu de 30 jusqu’ici. Mais ce dispositif est largement boudé par les psychologues, qui ne sont que 2 500 à y avoir adhéré depuis sa mise en place.

publié le 6 avril à 19h43, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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