Faits divers

Mort du petit Émile : un spécialiste émet l'hypothèse d'un "déplacement du corps"

Les ossements du petit Émile, découverts au Haut-Vernet, pourraient avoir été déplacés, estime Jacques-Charles Fombonne, ancien commandant de police judiciaire, sur franceinfo. Des analyses sont en cours pour y voir plus clair.

L'affaire de la disparition d'Émile connaît de fortes avancées depuis l'annonce de la découverte, dimanche 31 mars, des ossements du petit garçon au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Cette découverte pourrait faire suite à un "déplacement du corps", estime pour franceinfo Jacques-Charles Fombonne, ancien commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la gendarmerie. "Cela appuie plutôt l'hypothèse d'un corps qui aurait été déplacé et qui aurait été mis justement à cet endroit, sachant qu'on a dit qu'on n'y reviendrait pas", précise-t-il.

Pour l'ancien général, les fouilles dans le hameau ont été trop intenses pour que le corps n'ait pas été trouvé à cet endroit à l’époque. "On peut difficilement imaginer, même si le corps a été enterré assez profondément, que (les policiers) soient passés à côté. D'autant plus qu'ils sont passés à plusieurs reprises, plusieurs jours après la disparition du corps." Le coupable aurait pu prendre "peur à l'issue de la reconstitution et (serait) venu se débarrasser du corps", suppose-t-il.

L'hypothèse d'un déplacement des ossements par des animaux

Jacques-Charles Fombonne envisage aussi que le déplacement du corps ait été fait par des "animaux". "Mais on peut se poser la question de savoir pourquoi les chiens, qui sont passés avant, ne l'ont pas fait. Si on n'a que le crâne ou que de tout petits éléments, on peut imaginer que ça a été déplacé par un assassin ou par les intempéries ou par des animaux."

Des analyses sont menées par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise (Val-d'Oise). La gendarmerie nationale va également procéder à des recherches complémentaires dans les zones alentour, comme l'a expliqué le procureur d'Aix-en-Provence, dimanche. "Seul l'examen du corps par la police scientifique peut infirmer ou confirmer une hypothèse", prévient Jacques-Charles Fombonne.

publié le 31 mars à 16h53, Emmanuel Davila, 6Medias

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