Faits divers

Mort d’Émile : ses vêtements retrouvés, des traces de morsures sur le crâne… ce qu’il faut retenir des annonces du procureur

© Capture d'écran BFMTV - Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence

Après des mois de recherches, des ossements du petit Émile, deux ans et demi, disparu le 8 juillet 2023, ont été retrouvés samedi 30 mars dans les environs du hameau du Haut-Vernet. Mardi 2 avril, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a fait un point sur l’enquête.

Qu’est-il arrivé exactement au petit Émile ? Le garçonnet de deux ans et demi avait disparu le 8 juillet dernier, au Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, alors qu’il était sous la surveillance de ses grands-parents. Samedi 30 mars, après des mois de recherches, des ossements du petit garçon ont été retrouvés par une randonneuse. Elle avait emprunté ce chemin étroit un mois avant de découvrir le crâne du petit garçon. "Ce lieu peut être rejoint à pied en 25 minutes à marche d’homme depuis le bas du village (…) dans sa partie sous-bois, le terrain est très pentu", a expliqué le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blanchon, lors d’un point presse, mardi 2 avril. En été, il s'agit d'une zone "très végétalisée".

La cause de la mort de l'enfant toujours inconnue

Le crâne d’Émile retrouvé "présente de petites fractures et des fissures port mortem" mais il n’a "aucun traumatisme ante-mortem", a-t-il ajouté. Le crâne présente aussi des morsures causées "par un ou plusieurs animaux". Des vêtements appartenant au petit garçon ont également été découverts, mais aucun autre ossement. Les vêtements ont été trouvés à environ 150 mètres de la zone dans laquelle les ossements ont été mis au jour. Parmi eux : des chaussures, une culotte et un t-shirt, "qui n’étaient pas rassemblés au même endroit mais éparpillés sur quelques mètres", a détaillé le procureur. Le tout a été envoyé à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysé.

Le procureur a également expliqué que l'aspect des os retrouvés "permet d'affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis et qu'ils ont exposés longtemps aux variations météorologiques et aux intempéries". Toutefois, pour l'heure, "les analyses se poursuivent", a-t-il précisé. Avant d'indiquer que "ces seuls os ne permettent pas de dire quelle est la cause de la mort d'Émile." Aussi, aucune hypothèse n'est pour l'instant privilégiée.

Les recherches se poursuivent

Depuis la découverte du crâne d'Émile, une centaine de gendarmes sont déployés pour continuer les recherches, de même qu’une brigade cynophile et des anthropologues. Selon les déclarations du directeur de l'IRCGN, sur BFMTV mardi 2 avril, les recherches pour tenter de retrouver le reste des ossements sont “délicates et complexes”. "Les recherches de corps sont toujours des opérations extrêmement délicates", notamment en raison du terrain, a ainsi expliqué François Heulard.

Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République d'Aix-en-Provence a affirmé "avec certitude" que les chiens spécialisés ou les drones utilisés pour la recherche de cadavres "n'ont pas couvert la zone dans laquelle les ossements d'Emile ont été retrouvés". Les recherches autour du Haut-Vernet vont continuer au moins jusqu'à mercredi, "peut-être plus en fonction des besoins opérationnels, en tout cas, le temps qu'il faudra", a pour sa part indiqué le colonnel Pierre-Yves Bardy, du groupement de la section de recherches de Marseille, lors de cette même conférence de presse.

publié le 2 avril à 18h38, Ambre Deharo et Capucine Trollion, 6Medias

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