Mort d'Émile : ces doutes soulevés par un chasseur du Vernet
Le corps du petit Émile a été découvert le 30 mars par une randonneuse dans la zone de recherche des enquêteurs. Alors que la piste de l’accident est toujours envisagée, le président de la société de chasse du Vernet exprime des doutes auprès du “Figaro”.
La mort du petit Émile est-elle vraiment due à un accident ? C’est la piste envisagée depuis la découverte d’ossements du petit garçon il y a une semaine sur un sentier du Vernet par une randonneuse. Mais comment les enquêteurs ont-ils pu passer à côté alors qu’ils se trouvaient dans cette zone ? Stéphane Chevrier, président de la société de chasse du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), émet des doutes lors d’une interview avec le Figaro.
L’homme connaît le terrain comme sa poche. Il décrit les reliefs et la végétation de la zone avec beaucoup de précisions à nos confrères, expliquant que ce secteur du Vernet est particulièrement prisé des chasseurs, des promeneurs et des cueilleurs.
“Je reste surpris que personne ne soit tombé sur le corps”
Pour Stéphane Chevrier, le fait que personne n’ait découvert le corps du petit Émile est suspect. “Nous sommes habitués à la végétation et l’on fait attention aux pieds, c’est-à-dire aux empreintes et traces des animaux”, explique-t-il. "Je reste surpris que personne ne soit tombé sur le corps ou au moins quelques traces pendant tous ces mois, s’il était bien là", ajoute le président de la société de chasse du Vernet.
La piste de l’accident reste probable malgré ses doutes. "Il y a des creux importants dans la partie haute du Vallon. On peut imaginer une chute dans l’un d’eux, possiblement mortelle", avance Stéphane Chevrier. De plus, il n’écarte pas la possibilité qu’un animal ait déplacé les ossements du petit garçon puisque, pour rappel, seuls son crâne, ses dents et une partie de ses vêtements ont été retrouvés.
Du côté de la commune du Haut-Vernet, l’accès reste interdit jusqu’au 15 avril pour ne pas polluer le secteur, toujours passé au peigne fin par les enquêteurs.
publié le 7 avril à 16h38, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias
