Mort de Thomas à Crépol : le profil des neuf personnes mises en examen
© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA - Le drame s'est noué dans la salle des fêtes communale.
Une semaine après l'attaque au couteau qui a coûté la vie à un adolescent de 16 ans, neuf personnes ont été mises en examen. Il s'agit de six majeurs et de trois mineurs pour la plupart originaire du quartier de la Monnaie.
Sa mort a créé l'émoi de tout un village. Après le meurtre de Thomas, 16 ans, tué par arme blanche lors d'une fête communale à Crépol (Drôme) la semaine dernière, neuf personnes ont été mises en examen par le parquet de Valence, samedi 25 novembre. Six de ces individus, dont deux mineurs, ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, les magistrats instructeurs ayant retenu à leur encontre les chefs d'accusation de "violences volontaires commises en réunion", "meurtre en bande organisée" et "tentatives de meurtre". Trois autres, dont un mineur ont quant à eux été placés sous contrôle judiciaire, rapporte Le Figaro.
Rodéo urbain, trafic de drogue
Interpellés quelques jours après les faits, les mis en cause avaient été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête. D'après des informations du JDD, les six individus majeurs se nomment Yasir, Mathys, Fayçal, Kouider, Yanis et Chaïd A. Ce dernier est d'ailleurs celui qui, selon les déclarations du procureur de la République de Valence Laurent de Caigny, a "formellement été désigné comme auteur du coup de couteau mortel".
Selon plusieurs témoignages de riverains, la majeure partie des suspects sont originaires du quartier de la Monnaie, une petite cité située à l'est de Romans-sur-Isère. Ensemble, ils formeraient une même bande d'une trentaine de jeunes. Certains seraient des amateurs de rodéo urbain, tandis que d'autres seraient des petites mains de dealers.
Samedi, en fin de journée, le quartier de la Monnaie a fait l'objet d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants d'ultradroite venus dans la cité pour réclamer "justice pour Thomas". Armés de barres de fer, de bâtons et de mortiers d'artifice, la centaine d'individus a notamment mis le feu à plusieurs containers avant de s'en prendre aux policiers et gendarmes sur place. Au terme de ces incidents qui ont émaillé le quartier, vingt personnes ont été interpellées.
publié le 26 novembre à 12h55, Kévin Comby, 6Medias