Faits divers

Corse : la venue de Nicolas Sarkozy chahutée par des militants nationalistes

© Raphael Lafargue / ABACA

Samedi 26 août, Nicolas Sarkozy a vu sa séance de dédicaces être perturbée par une quinzaine de militants nationalistes corses, dans une galerie marchande d'Ajaccio (Corse-du-Sud), révèle Le Parisien. Ces derniers fustigeaient l’action de l’ancien ministre de l’Intérieur dans l’affaire Colonna.

Nicolas Sarkozy n'a pas reçu un accueil chaleureux au Leclerc de Baleone, un quartier d'Ajaccio (Corse-du-Sud). L'ancien président de la République était présent dans la galerie marchande en vue d'une séance dédicaces de son livre Le temps des combats. Celle-ci s'est ouverte avec du retard en raison de l'intrusion d'une quinzaine de militants nationalistes corses représentant le mouvement Core in Fronte. Ces derniers sont venus témoigner leur hostilité envers Nicolas Sarkozy, qui représente à leurs yeux "la traque, l’arrestation et le déni de la présomption d’innocence d’Yvan Colonna", précise Le Parisien.

Alors que les quinze militants ont réussi à s'infiltrer dans la file pour attendre la venue de l'ancien chef de l'Etat, ces derniers ont demandé au directeur du centre commercial, venu prendre la température, la descente de Nicolas Sarkozy. Le directeur du Leclerc a lancé les hostilités en déclarant être "ami d’Yvan Colonna" et "content de recevoir Nicolas Sarkozy dans son établissement".

Les militants reprochent à Nicolas Sarkozy ses propos de 2003 sur l'arrestation d'Yvan Colonna

Quelques minutes plus tard, une échauffourée a eu lieu. Un gendarme a vu son nez être fracturé, rapporte le quotidien régional. Les militants auront pour ordre de quitter le centre commercial. Les militants regrettent que Nicolas Sarkozy se soit ravi, le 4 juillet 2003, de l’arrestation de "l’assassin du préfet Erignac", Yvan Colonna, avant que son procès n’ait lieu. Ces propos lui avaient valu d’être attaqué pour atteinte à la présomption d’innocence.

"Il a fait une faute, il n’aurait jamais dû dire qu’on avait arrêté l’assassin", admet Dany, présente à la dédicace, au Parisien. "Cinq minutes de retard pas vraiment importantes à cause de dix personnes énervées et mal élevées", avait alors confié Nicolas Sarkozy au quotidien régional à l'issue de la dédicace.

publié le 27 août à 17h05, Pierrick Bastide, 6Medias

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