Culture

"Je monterai sur leurs tracteurs" : le plaidoyer de Karine Le Marchand pour les agriculteurs

© Marechal Aurore/ABACA - La présentatrice Karine Le Marchand, le 22 janvier 2020 à Paris.

Dans un entretien publié jeudi 25 janvier sur le site du Parisien, la célèbre animatrice de l’émission de M6 « L’Amour est dans le pré » a livré son analyse du mouvement de colère des agriculteurs qui secoue la France.

Une ode à "l’agriculture française", menacée de "mourir". Dans un entretien accordé au Parisien, publié jeudi 25 janvier, la célèbre présentatrice de l’émission « L’Amour est dans le pré » sur M6, Karine Le Marchand, a détaillé les raisons de son soutien au mouvement de protestation des agriculteurs qui agite la France. "L’agriculture française est en train de mourir", a résumé l’animatrice de 55 ans, récemment décorée de la croix d’officier du Mérite agricole.

Dans les colonnes du quotidien, la productrice du documentaire « Famille de paysans » a indiqué que les mobilisations actuelles ne "l’étonn(aient) pas". Elles traduiraient une "rupture avec ceux qui décident en haut lieu de la vie et du sort des petites gens". En cause, le "mépris" des "décideurs européens depuis le général de Gaulle". Dans le viseur de l’animatrice, la Politique agricole commune (PAC), accusée d’avoir plongé le secteur dans "un cercle vicieux". Cette analyse s’articule avec une partie des revendications des éleveurs affichant leur défiance à l’égard de l’Union européenne.

"Il faut consommer français"

Pour Karine Le Marchand, ce mouvement pourrait être l’occasion de réinterroger le modèle de « souveraineté alimentaire ». « Il faut consommer français », a lancé celle qui déplore la concurrence européenne qui ferait "crever (les) producteurs français" en citant "les endives espagnoles, ou italiennes qui ont moins de charges". Outre la mise en accusation du marché européen, l’animatrice a aussi ciblé les revenus des agriculteurs. Selon elle, les "jeunes" ne désirent pas "travailler 18 heures par jours pour gagner des clopinettes", comme faisaient "leurs parents".

Autant de raisons qui l’ont amenée à apporter son soutien au mouvement de grogne. Un appui qui pourrait se matérialiser par une participation aux mobilisations en cas d’arrivée à Paris. "Je monterai sur leurs tracteurs avec plaisir", a-t-elle déclaré. Deux syndicats d’Ile-de-France ont déjà annoncé leur intention de bloquer la capitale vendredi.

publié le 25 janvier à 18h43, Antoine Grotteria, 6Medias

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