Opéra de Paris: la grève maintenue vendredi soir, avant d'être suspendue 3 jours
© AFP, AFP - Les salariés de l'Opéra de Paris ont voté en assemblée générale vendredi la poursuite de la grève entamée la veille mais vont suspendre leur mouvement trois jours après des négociations avec la direction
Les salariés de l'Opéra de Paris ont voté en assemblée générale vendredi la poursuite de la grève entamée la veille pour dénoncer un sous-effectif chronique, mais vont suspendre leur mouvement de samedi à lundi après des négociations avec la direction, a appris l'AFP auprès du syndicat Sud Spectacle.
"Les représentations de Paquita à l'Opéra Bastille et de Play au Palais Garnier sont annulées ce soir", a annoncé de son côté l'institution à l'AFP.
A la suite de négociations qui ont eu lieu vendredi après-midi, Sud a accepté de suspendre le préavis "à compter de demain (samedi) jusqu'à lundi soir compris", selon l'Opéra. "Les spectacles de samedi, dimanche et lundi vont donc avoir lieu".
Régis Cochennec, de Sud Spectacle, a salué auprès de l'AFP des "des avancées sur chaque point", malgré des "crispations" qui persistent, notamment sur le nombre d'embauche de CDD de renfort.
"Il était impossible de priver les élèves de l'école de danse de leur représentation samedi", a expliqué le syndicaliste. "On donne la possibilité à la direction de revenir vers nous lundi avec de nouvelles propositions" qui seront débattues en assemblée générale mardi.
Le préavis de grève court jusqu'au 31 décembre et le sort des spectacles des 24, 30 et 31 décembre sera décidé à cette prochaine assemblée générale.
Les grévistes dénoncent des services "exsangues" à cause d'une politique de réduction du nombre de postes qui "met l'opéra à genoux", selon M. Cochennec.
Ils demandent a minima le respect du plafond d'emploi de 1.484 postes, imposé à l'Opéra par le Parlement: l'institution ne compte que 1.459 emplois équivalents temps plein, un "sous-plafond d'emplois organisé", pour eux.
D'autant que ce plafond d'emploi était de 1.600 emplois il y a 10 ans.
"La direction s'est engagée à ce que l'écart entre le plafond d'emploi et le sous-plafond soit réduit à cinq postes en moyenne" contre 25 jusqu'à présent, a relevé Régis Cochennec.
publié le 20 décembre à 17h37, AFP
