Politique

"Vous me troublez" : le lapsus d'Alexis Corbière, qui confond Jean-Luc Mélenchon avec Jean-Marie Le Pen

© Capture vidéo - franceinfo - Le député Alexis Corbière dans la matinale de franceinfo

Invité de la matinale de franceinfo, le député LFI Alexis Corbière a évoqué le nom de Jean-Marie Le Pen, avant de se reprendre très rapidement, pour parler de Jean-Luc Mélenchon.

Un lapsus politique. Sur franceinfo, jeudi 16 novembre, Alexis Corbière, député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, était invité à s'exprimer sur l'avenir de la Nupes, dont LFI fait partie, mis à mal par les propos du chef de file et de certains députés insoumis refusant d'évoquer le mot "terroriste" pour qualifier l'attaque du Hamas sur Israël, le 7 octobre dernier. Alors que certains membres de la coalition de gauche ont pris leurs distances, Alexis Corbière a déclaré : "Il ne faut pas que ce soit fini. Je suis pour qu’on continue l’idée de l’unité, du rassemblement. Jean-Marie Le Pen...", avant de brusquement couper sa phrase, a rapporté Le Figaro.

Puis d'enchaîner : "Jean-Marie Le Pen, oula quelle horreur". Et la journaliste Salhia Brakhlia de lui demander : "Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ?". Finalement, le député a reconnu qu'il "allait dire Jean-Luc Mélenchon", avant de s'adresser à la journaliste : "Vous me troublez".

L'analyse du psychanalyste Gérard Miller

Quelques instants avant ce lapsus, l'élu de Seine-Saint-Denis était revenu sur les propos du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui avait estimé le 5 novembre dernier sur le plateau de BFMTV que Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national "n'était pas antisémite". Il avait ensuite rétropédalé et décléré sur CNews : "Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a amené, en 2015, à une rupture politique entre Marine Le Pen et son propre père".

Sur X (anciennement Twitter), le psychanalyste Gérard Miller, ancien soutien de Jean-Luc Mélenchon, a ainsi écrit : "Ce que révélait ce lapsus, c’est que Corbière craint (et c’est une crainte que partagent des centaines de milliers d’électeurs de gauche dont je suis) que Le Pen éclipse Mélenchon, qu’il l’occulte". Et d'ajouter : "Ce lapsus était ce qu’on peut appeler un cri du coeur : la politique ultra-clivante de Mélenchon risque de permettre au Rassemblement national de supplanter la France Insoumise, de l’effacer, et dans le réel cette fois."

publié le 16 novembre à 18h25, Guillaume Dosda, 6Medias

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