Ruffin, Corbière, Garrido... Jean-Luc Mélenchon règle ses comptes
© Blondet Eliot/ABACA - Jean-Luc Mélenchon
Dans une interview accordée au Figaro, ce jeudi 20 juin, le fondateur de la France insoumise est revenu sur le scrutin à venir, égratignant au passage plusieurs de ses ex-fidèles compagnons de route.
À l'approche du premier tour des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon aiguise ses lames. Dans une interview accordée au Figaro et publiée ce jeudi 20 juin, le leader de la France insoumise n'a pas manqué de tacler sévèrement les adversaires du Nouveau Front populaire. "L’après-Macron a commencé. Lui-même est fini. En face de nous, seuls restent les fascistes. La politique de Jordan Bardella est un leurre. C’est du Macron emballé dans le racisme. C’est tout", a-t-il lancé, à propos du chef de l'État et du président du Rassemblement national, candidat à Matignon.
Selon Jean-Luc Mélenchon, le camp présidentiel sortira forcément grand perdant du scrutin des 30 juin et 7 juillet prochains. "À la fin des fins, ce sera eux (le RN, ndlr) ou nous. Nous y sommes. Même si c’est pénible, la droite et les macronistes devront choisir, comme nous avons dû tant le faire à gauche."
"Je ne mérite pas sa vindicte blessante"
Si le fondateur de la France insoumise a fustigé ses principaux adversaires, certains de ses anciens protégés en ont également pris pour leur grade. C'est le cas notamment des "frondeurs" Raquel Garrido et Alexis Corbière, qui n'ont pas été réinvestis par LFI. "Fallait-il donner la place des députés loyaux, qui ont fait le boulot sans jouer les stars sur le dos des autres ?" Jean-Luc Mélenchon assure, dans les colonnes du Figaro, que la commission électorale du parti a préféré écarter ceux qui ont "mis la pagaille pendant deux ans, ont raconté la moindre discussion aux journalistes au point qu’on ne puisse plus se parler".
Quant à François Ruffin, qui n'a pas manqué de dénoncer le "sectarisme" du mouvement, Jean-Luc Mélenchon assure que la rupture entre eux est à mettre au compte du député de la Somme. "Je n’ai jamais dit de mal de lui, et je n’en dirai pas plus aujourd’hui qu’hier. (...) Où est la 'purge' qu’on m’attribue ? Mais je ne mérite pas sa vindicte blessante. Pas sûr qu’elle serve ses ambitions."
publié le 20 juin à 21h55, Claire Domenech, 6Medias