Politique

"Vive la police !" Le coup de sang de Gérald Darmanin à l'Assemblée

Mardi 11 juillet, devant l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a cité les noms des agents des forces de l'ordre morts en service ces trois dernières années après s’être énervé devant les députés. Un discours applaudi par la majorité de l'hémicycle.

Gérald Darmanin a-t-il essayé de se faire pardonner ? Le 5 juillet au Sénat, le ministre de l’Intérieur, auditionné sur la gestion des forces de l’ordre, avait effectué des déclarations qui n’avaient vraiment pas été appréciées dans les rangs de la police. "Je suis à la tête d’un ministère qui, à part les commissaires de police, recrute des enfants, de 18, 19, 20 ans qui n’ont pas fait de très longues études", avait-il alors déclaré.

Sous le feu des critiques, Gérald Darmanin a donc souhaité, mardi 11 juillet, que l’Assemblée nationale rende hommage à ces mêmes forces de l’ordre. "Plutôt que de donner publicité à des extrémistes qui crachent sur la tombe des policiers morts, je veux vous lire la liste de tous les noms, et espère vous faire applaudir dans l’ensemble de cet hémicycle, de tous les policiers morts en service", a-t-il ainsi lancé.

Un tacle à LFI

À l’énonciation des noms, une très grande majorité de l’Assemblée nationale s’est levée et a applaudi. Mais avant cela, Gérald Darmanin en était presque venu à perdre son sang-froid lorsqu’il a dénoncé "les parlementaires en écharpes, ayant défilé au son de 'tout le monde déteste la police'". "Ceux qui ont fait cela, sans s’écarter, sans faire un tweet, sans regretter, ne déshonorent pas la police nationale, mais leur mandat et la vie de femmes et d’hommes politiques", a-t-il martelé. "Vive la République et vive la police nationale !", a enfin scandé le ministre de l’Intérieur à la fin de son discours.

Une pique directe aux élus de la France insoumise, descendus dans la rue lors des manifestations survenues après la mort du jeune Nahel, abattu par un policier le 27 juin dernier, à Nanterre. Le décès du jeune homme a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays. L’attitude des députés insoumis, et de l’ancien leader du parti Jean-Luc Mélenchon, a maintes fois été pointée du doigt lors de ces émeutes. Et ce, aussi bien par la majorité présidentielle que par les partenaires de LFI au sein de la Nupes.

publié le 11 juillet à 17h15, Orange avec 6Medias

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