Sport au collège : les athlètes montent au créneau après l'arrêt d'un dispositif testé depuis deux ans
© Xinhua/ABACA - Léon Marchand
Après l'annonce faite dans la presse de l'arrêt du dispositif généralisant les deux heures de sport supplémentaires dans les collèges par semaine, le champion olympique Léon Marchand n'a pas tardé à réagir. La ministre de l'Éducation Anne Genetet lui a aussitôt répondu, rapporte Le Figaro.
Une réaction rapide, et une réponse du gouvernement tout aussi vive. Quintuple médaillé olympique, Léon Marchand n'a pas caché son agacement après l'annonce de l'arrêt d'un dispositif expérimental testé dans les collèges. Celui-ci consistait à la généralisation des deux heures de sport supplémentaires par semaine. Sur son compte X, le champion français a réagi sobrement avec un émoticône "clown", jeudi 14 novembre, comme pour moquer ce revirement. La ministre de l'Éducation a aussitôt réagi quelques heures après.
"Construire une nation sportive", oui mais...
Ce projet "pas soutenable", selon le ministère de l'Éducation nationale, comme le rapporte le journal l'Équipe, se voit confronté au problème de sa généralisation dans les 7000 collèges français. En septembre 2023, à quelques mois des Jeux Olympiques, le président Emmanuel Macron avait annoncé son ambition de "construire une nation sportive".
Le projet sera recentré "sur les seuls collèges classés en REP/REP +, territoires où le taux de licence est le plus faible", rapporte le ministère. Anne Genetet, ministre de l'Éducation, a aussitôt réagi au post du champion olympique en expliquant vouloir adapter "cette ambition" pour la rendre "plus efficace, plus juste".
Une autre sportive tricolore a également réagi. Pour Mélina Robert-Michon, vice-championne olympique du lancer de disque, ce revirement sonne comme une défaite : "C'est presque de la santé", argumente-t-elle sur BFMTV. Pour la championne, "on le voit chez les filles, c'est encore pire [sur le temps passé à pratiquer une activité sportive], et du coup, le fait d'avoir ces heures de sport, on sait que ça assure déjà un minimum." Pour l'escrimeur Enzo Lefort, c'est une déception. "Je le regrette. Après, j'étais quand même assez pessimiste sur ces promesses. On est très rapidement revenus à la réalité après ces Jeux. C'est arrivé plus vite que ce que je pensais", témoigne-t-il dans Apolline Matin sur BFMTV.
publié le 15 novembre à 11h21, Gabriel Gadré, 6Médias