Politique

Sénatoriales à Paris : après avoir raflé 8 sièges, Anne Hidalgo se paie Rachida Dati et le "spectacle clownesque" de la droite

© Capture LCP Public Sénat - Anne Hidalgo s'est réjouie de la victoire de la gauche aux sénatoriales à Paris tout en taclant la droite et la Macronie.

À Paris, la gauche est parvenue à décrocher huit des douze sièges en jeu, dimanche 24 septembre. Avec une déception pour la droite et un camouflet pour la majorité présidentielle qu'Anne Hidalgo n'a pas manqué de souligner auprès de LCP Public Sénat.

Le scrutin parisien est toujours à part. Et les résultats des sénatoriales de ce dimanche 24 septembre n'ont pas échappé à la règle. Avec comme vainqueurs : les élus de la gauche rassemblée. Comme l'indique Le Parisien, les 2.881 grands électeurs ont permis à la gauche de conserver les sept sièges qu'elle avait et d'en ajouter un supplémentaire, à savoir huit sur les douze en jeu. C'est l'ancien candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, qui décroche un siège. Les socialistes Rémi Féraud, Marie-Pierre de la Gontrie et Colombe Brossel sont réélus, tout comme les deux écologistes Antoinette Guhl et Anne Souyris, le communiste Ian Brossat ainsi que Bernard Jomier.

"Une très belle victoire" pour la maire de Paris socialiste, Anne Hidalgo, interrogée au micro de LCP Public Sénat. Celle qui s'est déclarée "très heureuse", a tenu à souligner le rassemblement "de la gauche, des écologistes, de (son) équipe municipale". Elle a rappelé que cela faisait "20 ans que la gauche (dirigeait) cette ville". Mais avec ces huit sénateurs et sénatrices, l'édile n'a pas manqué de critiquer les oppositions, la majorité présidentielle et la droite : "Que n'a-t-on pas entendu, la droite parisienne contester notre légitimité (…) sous les coups de boutoir, de la Macronie, de la droite, de Madame Dati", a-t-elle raillé.

"Spectacle terrible" et "dégradant"

En effet, la majorité présidentielle, par l'intermédiaire de Julien Bargeton - ancien adjoint chargé des finances d’Anne Hidalgo qui avait rejoint Emmanuel Macron - n'est pas parvenu à se faire réélire. "Ce n'est pas une surprise, ça veut dire que le centre ne s'est pas du tout mobilisé autour de son candidat", a remarqué Anne Hidalgo, et d'ironiser sur ceux qui "retournent leur veste". Avant de tancer la droite, qui "n'est pas dans une capacité de rassemblement" : "Peut-être que le spectacle terrible, souvent clownesque, souvent dégradant, qui est donné par Madame Dati au Conseil de Paris n'a pas attiré, y compris les grands électeurs", s'est-elle encore moquée.

La droite a en effet limité la casse en conservant quatre sièges dimanche, mais elle était divisée en trois camps. Ainsi, le sénateur sortant, Pierre Charon, proche de Nicolas Sarkozy et qui avait lancé une liste dissidente, ne s'est pas fait non plus réélire. Est-ce pour autant un premier tour en vue des Municipales de 2026 ? "Non, c'est une élection sénatoriale dans laquelle la gauche rassemble, montre qu'elle a des valeurs, un travail à monter, qu'elle n'est pas simplement dans un combat idéologique, pas dans l'agressivité, mais dans la construction", s'est contentée de constater Anne Hidalgo.

publié le 25 septembre à 18h52, Xavier Martinage, avec 6Medias

Liens commerciaux