Politique

Sa résidence secondaire dégradée, Mélenchon affirme que "cela finira mal"

Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 9 décembre 2024 à Redon, en Ille-et-Vilaine

© Sebastien Salom-Gomis, AFP - Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 9 décembre 2024 à Redon, en Ille-et-Vilaine

"Je sais que cela finira mal" affirme le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, revenant dans une note de blog mercredi sur les "agressions" dont son parti est victime "depuis un an", après l'effraction et la dégradation de sa résidence secondaire.

Une enquête a été ouverte à la suite de la "découverte d'une effraction et de dégradations au domicile secondaire" de Jean-Luc Mélenchon près de Montargis (Loiret), a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Jean-Luc Mélenchon s'avoue pessimiste: "Je sais que cela finira mal car notre diabolisation est faite pour cela".

La maison, "une longère au bord de la forêt", que le triple candidat à la présidentielle dit avoir acquise "il y a 26 ans" et "retapé à la petite cuillère", a notamment été dégradée par des graffitis évoquant une croix gammée ou indiquant "on ta trouver" (sic), "vive Marine" ou "nique les arabe" (sic), a-t-il précisé.

Jean-Luc Mélenchon souligne que ces slogans outrageants "ressemblent au vocabulaire, aux tracts anonymes, aux messages téléphoniques des agressions que nous avons dû subir depuis un an".

"J’y retrouve le vocabulaire de ces racistes qui attaquent nos prises de position contre le génocide à Gaza. Oui, l’attaque est politique sinon pourquoi ces slogans ?", ajoute-t-il.

"Depuis un an nous avons tous le sentiment de n’être protégés ni par la justice, ni par la police", insiste le dirigeant insoumis, en déplorant que "tout finit dans les sables mouvants du néant ou des non-lieux dans neuf cas sur dix".

L'ancien sénateur énumère "les téléphonistes harceleurs, les agressions physiques, les grapheurs souilleurs, tous impunis, les permanences parlementaires murées ou saccagées où la police ne relève pas les identités, où les procureurs ne poursuivent personne", ou encore "ces tentatives d’assassinat que j’ai découvert dans la presse des mois après l’arrestation de leurs auteurs".

Les réactions politiques se sont multipliées mardi après l'annonce de ces dégradations: Marine Le Pen a notamment estimé que "de tels agissements doivent faire l'objet d'une condamnation exemplaire".

Le patron du PS Olivier Faure a déploré une "insupportable dégradation", le maire LR de Cannes David Lisnard a affirmé que "tout cela est inadmissible et grave".

publié le 18 décembre à 12h53, AFP

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