Politique

Proviseur menacé de mort à Paris : Nicole Belloubet apporte son "soutien total"

© Lafargue Raphael/ABACA - Nicole Belloubet en déplacement dans l'établissement, ce mardi.

La semaine dernière, un proviseur a été menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève qui refusait d'enlever son voile, à Paris. Mardi 5 mars, la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, s'est rendue dans l'établissement pour apporter son soutien au proviseur, explique BFMTV.

Environ 150 chefs d'établissement parisiens (collèges et lycées) étaient rassemblés devant la Sorbonne à Paris, lundi 4 mars, pour témoigner de leur soutien au proviseur du lycée de la capitale Maurice-Ravel. Il avait été victime de menaces de mort sur Internet après avoir demandé à trois élèves de retirer leur voile. Au lendemain de ce rassemblement, la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, s'est rendue dans cet établissement du 20ème arrondissement parisien, accompagnée du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

"Je n'ai qu'un seul message, c'est que les chefs d'établissements ont notre soutien total, sans aucune restriction, et que ce soutien, ce ne sont pas seulement des mots, mais ce sont aussi des actes", a déclaré la ministre au micro de BFMTV lors de son déplacement. L'ancienne garde des Sceaux a également annoncé un déplacement à Nîmes (Gard) la semaine prochaine. "J'aurai l'occasion de dire, là, quel est le plan que nous entendons déployer", a-t-elle promis.

Le proviseur porte plainte, l'élève aussi

Vendredi 1er mars, l'établissement avait été bloqué par une dizaine de jeunes et les cours avaient été annulés. Une enquête a été ouverte le même jour pour cyberharcèlement, après les menaces de mort reçues par le proviseur sur Internet. Deux jours plus tôt, le proviseur avait exigé de trois élèves qu'elles respectent "l'obligation de retirer leur voile", explique le parquet de Paris. Une obligation inscrite dans la loi de 2004. L'une des élèves, majeure et inscrite en BTS, a ignoré le proviseur. Une altercation s'en est suivie, rappelle Ouest-France.

Une plainte a été déposée par l'intéressé pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public" et une autre par la jeune femme pour "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail". Elle a expliqué au Parisien avoir été "poussée" et "tapée violemment au bras".

publié le 5 mars à 15h25, Emmanuel Davila, 6Medias

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