Paris : un proviseur exhorte une étudiante d’ôter son voile, il reçoit des menaces de mort
© Capture d'écran Google Street View - Le lycée Maurice Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris.
Une enquête a été ouverte après des menaces de mort adressées au proviseur du lycée Maurice-Ravel, qui a demandé à une étudiante de retirer son voile, selon Europe 1. L’élève a déposé plainte, l’accusant de violences.
Que s’est-il passé au lycée Maurice-Ravel ? Depuis plusieurs jours, cet établissement parisien traverse une période de fortes secousses. En cause, des menaces de mort adressés au proviseur après que ce dernier a demandé à une élève de 19 ans d’ôter son voile, comme l’a révélé Europe 1 ce vendredi 1er mars. À la suite de cette affaire, le chef d’établissement a reçu plusieurs menaces de mort sur les réseaux sociaux.
Les faits ont eu lieu mercredi. Trois élèves qui portaient le voile dans l’enceinte du lycée ont été interpellés par le proviseur, a indiqué Le Figaro. Ce dernier a martelé "l’obligation" de se défaire de cette tenue. L’une des trois aurait alors "ignoré" les remarques de l’agent de l’éducation nationale, qui aurait alors exclu l’élève hors de l’établissement. La jeune fille a affirmé avoir été victime de violences lors de cette escorte. Elle a déposé une plainte pour "violence n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail".
La ministre de la Justice déplore une "situation inacceptable"
Interrogée par Le Figaro, l’Académie a indiqué que l’altercation a été "détourné(e)sur les réseaux sociaux". Des "propos diffamatoires et des menaces" ont été envoyés au proviseur. Des affirmations confirmées par le parquet, qui a ouvert une enquête pour la qualification de "cyberharcèlement à la suite de menaces de mort".
Sur place, la cellule "valeurs de la République" a été déployée par le rectorat. Le proviseur fait l’objet d’une étroite surveillance. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a annoncé sur le réseau social X (ex-Twitter) avoir "saisi le procureur" pour protéger l’agent, évoquant une "situation inacceptable".
publié le 1 mars à 19h05, Antoine Grotteria, 6Medias