Politique

Paris : la démission du proviseur du lycée Maurice Ravel, menacé de mort, fait bondir la classe politique

© Witt Jacques/Pool/Paoloni Jeremy/ABACA - Marine Le Pen et Bruno Retailleau

Mardi 26 mars, le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions "pour des raisons de sécurité" après avoir été victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Un départ qui a fait bondir la classe politique de gauche comme de droite. Gabriel Attal doit le recevoir dans l’après-midi.

Un mois après avoir été victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux, le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel a quitté ses fonctions, a indiqué le rectorat de Paris, mardi 26 mars. Le rectorat a évoqué "un départ anticipé" à la retraite accordé au proviseur "au vu des évènements" des semaines précédentes. Dans une note envoyée aux parents, aux enseignants et aux élèves, il est indiqué que le proviseur est parti "pour des raisons de sécurité", ce que l’administration n’a pas confirmé auprès de franceinfo.

Un départ qui a fait bondir les membres de la classe politique, à droite comme à gauche, relève BFMTV. Sur X, ex-Twitter, Marine Le Pen a partagé : "La loi contre le séparatisme censée mettre l’islamisme à genoux n’a servi à rien. Ce gouvernement est incapable de protéger nos écoles." Même colère chez Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, sur X : "Voilà à quoi aboutit le 'pas de vague', voilà où nous mènent les petites lâchetés et les grands renoncements".

Sur France 2, Boris Vallaud, le chef des députés socialistes, a déclaré que la situation était inacceptable et que le départ d’un chef d’établissement après des menaces, est "un échec collectif". Maud Bregeon, députée Renaissance, a accusé de son côté "une mouvance islamiste qui veut briser l'école de la République".

Gabriel Attal va recevoir le proviseur ce mercredi après-midi Le proviseur du lycée Maurice Ravel va être reçu ce mercredi après-midi par Gabriel Attal, le Premier ministre. Franceinfo rappelle qu’un homme de 26 ans a été interpellé à la suite des menaces de mort. Il sera jugé le 23 avril prochain. Une enquête a été ouverte sur l’incident à l’origine des menaces. Selon le récit du parquet, le 28 février dernier, le proviseur avait "rappelé à trois élèves l'obligation de retirer leur voile dans l'enceinte du lycée". L’une d’elle "a ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation".

publié le 27 mars à 14h27, Capucine Trollion, 6Medias

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