Politique

Marine Le Pen victime d'une cabale ? La députée du RN estime que le parquet a requis sa "peine de mort politique"

© Poitout Florian/ABACA

Le parquet de Paris a requis une peine de cinq ans de prison assortie de cinq ans d'inéligibilité à l'encontre de Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. Un réquisitoire jugé "révoltant" par l'élue elle-même.

Un réquisitoire tombé comme un coup de massue pour l'extrême droite. Mercredi soir, le parquet de Paris a requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, ainsi qu'une peine d'inéligibilité de cinq ans à l'encontre de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires européens du FN (puisque l'affaire remonte avant la transformation du Front national en Rassemblement national). La députée RN du Pas-de-Calais a gardé le silence durant 48 heures, puis elle a réagi ce vendredi 15 novembre sur le plateau du 20 Heures de TF1.

Marine Le Pen estime que le parquet de Paris n'a pas hésité à demander sa "peine de mort avec exécution provisoire", des "condamnations sans commune mesure avec le moindre réquisitoire de même type".

"Une atteinte violente à la démocratie", selon Marine Le Pen

"C'est ma mort politique qui est réclamée", a insisté Marine Le Pen, qui accuse la justice de vouloir faire barrage à sa candidature à l'élection présidentielle de 2027 et plus largement à la bataille de son parti pour l'emporter. "Ce sentiment de révolte, que je ressens profondément, des millions de Français le ressentent avec moi. Le peuple français est empêché d'espérer, de voter pour la candidate qu'il souhaite", a-t-elle également ajouté.

"L'idée que l'on puisse priver les Français de leur choix est une atteinte très violente à la démocratie", a par ailleurs dénoncé la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, estimant que le parquet de Paris ne s'exprimait pas de manière "indépendante".

Marine Le Pen a, une fois de plus, clamé son innocence et celle de ses camarades politiques qui se trouvent à ses côtés sur le banc des accusés. "Nous sommes innocents des faits qui nous sont reprochés. Nous n'avons violé aucune des lois françaises et aucun des règlements du Parlement européen."

publié le 15 novembre à 21h45, Maeliss Innocenti, 6Medias

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