Politique

Mariage pour tous, fin de vie : décriée, la nouvelle ministre Catherine Vautrin explique ses positions

© Capture d'écran X / Europe 1

Critiquée pour ses prises de position passées contre le mariage pour tous et l’euthanasie, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités a tenu à prouver qu’elle a "évolué" sur ces sujets de société au micro d’Europe 1.

Issue de la droite conservatrice, Catherine Vautrin, la nouvelle ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités a été critiquée à son arrivée au gouvernement de Gabriel Attal. Il lui est reproché ses prises de position, par le passé, contre le mariage pour tous et toutes et l’euthanasie. La ministre avait marché avec la Manif pour tous et voté contre la loi Taubira en 2013, rappelle France Bleu. Mais, mercredi 17 janvier 2024 sur Europe 1, Catherine Vautrin affirme avoir "évolué" sur le sujet du mariage pour tous et toutes.

"C’est effectivement de l’histoire qui date de 2013", a reconnu la ministre. "Pour autant qui dans notre société n’a pas, sur des sujets aussi personnels, aussi intimes, évolué dans les convictions qui sont les siennes ?", a-t-elle demandé. Catherine Vautrin a affirmé que "12 ans après, on voit les choses différemment" et qu’elle n’a aucune "difficulté" avec ce sujet. La ministre a par ailleurs insisté sur le fait qu’elle a changé de point de vue sur le mariage pour tous et pour toutes avant d’être ministre : "Vous remarquez que je l’ai dit (qu’elle a évolué, ndlr) à un moment où je n’entrais pas au gouvernement." Elle a conclu ce chapitre en décrétant : "C’est une question d’honnêteté que de dire que j’ai évolué sur le sujet."

La ministre affirme "ne pas être opposée" à l’aide active à mourir

Il a été aussi reproché à Catherine Vautrin de s’être opposée à la législation de l’aide active à mourir. Le Figaro précise qu’en 2004, la ministre avait jugé "inacceptables" les démarches d’"euthanasie active" liées au débat sur la loi Leonetti de 2005. Là aussi, sur Europe 1, la ministre soutient que son point de vue a changé. Sur l’aide active à mourir, elle déclare qu’elle "n’a pas de difficultés personnelles à aborder ce sujet." Elle ajoute que la société ayant évolué, "nous devons accompagner ses évolutions avec prudence bien évidemment." Catherine Vautrin indique aussi qu’elle "n’a pas d’opposition" à l’euthanasie et que c’est un sujet sur lequel le gouvernement devra "légiférer d’une main tremblante". "Nous devrons travailler avec beaucoup d’écoute, beaucoup de réflexion et bien évidemment cadrer les choses", a-t-elle insisté.

publié le 17 janvier à 10h49, Capucine Trollion, 6Medias

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