Fin de vie : l'Assemblée rejette la possibilité d’inscrire l’aide à mourir dans les directives anticipées
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En plein débat sur la fin de vie, les députés de l’Assemblée nationale ont décidé de supprimer la possibilité d’inscrire l’aide à mourir dans les directives anticipées, vendredi 31 mai . Cela ne veut pas pour autant dire que le sujet ne sera plus débattu dans l’hémicycle.
49 voix pour et 13 voix contre. L’amendement de suppression de la possibilité d’inscrire une demande d’aide à mourir dans ses directives anticipées a été adopté à l’Assemblée nationale vendredi 31 mai, rapporte Le Monde.Les échanges sur la fin de vie au palais Bourbon sont difficiles, d’autant qu’aucune consigne de vote n’a été donnée sur ce texte par les différents groupes parlementaires. Les directives anticipées permettent à une personne, encore capable de s’exprimer seule et de manière avertie, de dire clairement ce qu’elle veut en prévision d’une incapacité à s’exprimer. L’aide à mourir fait bien évidemment partie des sujets débattus.
Des avis divergents
Du côté du Gouvernement, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, considère que le geste létal ne peut pas être demandé par anticipation. Il faut que le patient exprime sa volonté de manière libre et éclairée au moment du geste, ce qui n’est pas possible avec les directives anticipées.
Pour d’autres députés, qui ne sont pas défavorables à cette disposition, ce sont certains détails qui les ont poussés à voter l’annulation de l’amendement. En effet, cette disposition se trouvait dans une partie du texte allouée aux soins palliatifs, et non à l’aide à mourir. Le débat devrait être rouvert la semaine du 3 juin, quand des discussions sur l’aide à mourir commenceront.
publié le 1 juin à 10h35, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias