Fin de vie : 1,1 milliard d'euros investis pour le développement des soins palliatifs
© Acabapress - La ministre de la Santé, Catherine Vautrin a annoncéun investissement d’1,1 milliard d’euros pour développer les soins palliatifs.
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin a annoncé, au Monde, un investissement d’1,1 milliard d’euros pour développer les soins palliatifs qui seront proposés aux patients en alternative à l’aide à mourir.
1,1 milliard d’euros supplémentaires dans les soins palliatifs. La mesure annoncée ce samedi 6 avril par la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarité, Catherine Vautrin, dans un entretien au Monde, s’inscrit dans un plan décennal. D’ici 2023, au total, “on aura [au total] 2,7 milliards d’euros consacrés aux soins d’accompagnement", précise ainsi la ministre.
L’objectif de ce plan est l’ouverture de 220 lits supplémentaires dans de nouvelles unités de soins palliatifs et des services d'hospitalisation entièrement dédiés à l'accompagnement de la fin de vie. D’ici la fin de l’année 2025, "tous les départements" disposeront d'une telle unité, promet Catherine Vautrin qui propose également de créer "une spécialité 'médecine palliative et d’accompagnement' lisible et attractive pour que des étudiants s’y engagent" afin de pallier le manque de médecins dans ce domaine. Le quotidien rappelle que 30 % des postes médicaux dans les services de soins palliatifs en France ne sont pas pourvus.
Des soins palliatifs comme alternative à l’aide à mourir
Cette annonce survient surtout dans le cadre de la présentation du projet de loi sur la fin de vie, qui doit être présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Tandis que ce projet de loi prévoit l’ouverture d’une “aide à mourir”, le développement des soins palliatifs est la contrepartie voulue par l’exécutif à ce futur dispositif. Ils seront proposés comme alternative. "Quand quelqu’un pensera remplir les critères pour demander potentiellement une aide à mourir, la première chose qu’on va lui proposer, ce sont des soins palliatifs, avance Catherine Vautrin. Et donc pour les proposer, encore faut-il qu’ils soient accessibles."
publié le 6 avril à 09h24, Sophie Eygue