Politique

Législatives: le RN toujours largement en tête des intentions de vote, selon un sondage

Des employées préparent des bulletins de vote à la mairie d'Ajaccio avant législatives, le 25 juin 2024 en Corse

© PASCAL POCHARD-CASABIANCA, AFP - Des employées préparent des bulletins de vote à la mairie d'Ajaccio avant législatives, le 25 juin 2024 en Corse

Le Rassemblement national et ses alliés sont toujours largement en tête avec 36% des intentions de vote à trois jours des législatives, selon un sondage Ipsos-Fondation Jean-Jaurès-Cevipof-Institut Montaigne pour le Monde portant sur près de 12.000 personnes et publié jeudi.

Selon cette vaste étude, qui ne propose pas de projections en sièges, la gauche réunie au sein du Nouveau Front populaire rassemblerait 29% des voix, le camp macroniste 19,5% et LR 8%.

Elle montre également que 77% des personnes interrogées disent que leur choix est définif, un petit quart étant encore indécis.

Et si les Français sont également partagés (à 50/50) sur l'opportunité d'avoir dissous l'Assemblée nationale à l'issue des Européennes du 9 juin, ils expriment majoritairement (56%) aujourd'hui un sentiment négatif (incompréhension, peur, colère...) à l'égard des législatives anticipées que la dissolution a engendré.

Interrogés sur la création en quelques jours du Nouveau Front populaire, alliant socialistes, communistes et écologistes aux insoumis, 63% des personnes interrogées disent désapprouver cette union. Parmi eux, 33% des électeurs de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) aux Européennes et 24% de ceux de Marie Toussaint (Ecologistes).

De même, 60% des personnes interrogées affirment désapprouver l'alliance nouée par Eric Ciotti, président de LR, avec le RN, dont 71% des électeurs de François-Xavier Bellamy le 9 juin.

A noter que lorsqu'on les interroge sur les programmes de partis, c'est surtout le rejet de ceux-ci qui domine. 50% estiment que le programme du NFP n'est "pas souhaitable", 45% celui du RN et 45% celui de la majorité actuelle.

L'hypothèse de voir Jean-Luc Mélenchon devenir Premier ministre est par ailleurs la plus rejetée. 78% des personnes interrogées jugent que ce serait une "mauvaise chose". Il est suivi par François Hollande, rejeté par 62% des personnes interrogées.

A l'inverse, 36% des Français estiment qu'il serait "une bonne chose" que Jordan Bardella (RN) entre à Matignon, 32% Edouard Phlippe (Horizons) et 29% que Gabriel Attal (Renaissance) y demeure.

Etude réalisée en ligne par Ipsos du 21 au 24 juin auprès d'un échantillon de 11.820 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

La marge d'erreur s'échelonne entre 0,3 et 1,1% sur les réponses des 7.301 personnes se disant certaines d'aller voter.

publié le 27 juin à 08h52, AFP

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