Le projet de Budget prend plus de temps que prévu, Matignon et Bercy reportent son envoi à mercredi
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Alors que le Budget devait être présenté ce lundi au Haut conseil des finances publiques, Matignon et Bercy ont repoussé son envoi à mercredi. Quelques détails demandent à être peaufinés. Un déficit d’au moins 6% aurait été découvert par le nouveau gouvernement.
La crise politique que la France a traversée ces derniers mois n’est pas sans conséquences sur les finances. En effet, dans le calendrier habituel, le gouvernement a jusqu’au 1er octobre pour présenter son Budget au Parlement, avec un envoi intérieur au Haut conseil des finances publiques. Mais la nomination ultra-tardive de Michel Barnier à Matignon, puis la longue attente de son nouveau gouvernement, ne permettent pas de respecter ce délai. Selon des informations de BFM Business, le gouvernement aurait alors décalé à mercredi 2 octobre l’envoi de son projet de loi de finances au Haut conseil des finances publiques.
"Jamais un Premier ministre depuis 60 ans n’a été contraint à présenter un budget en quinze jours", a affirmé Michel Barnier, samedi 28 septembre, en visite au 130ᵉ congrès des sapeurs-pompiers de France. Bercy cherche les meilleurs moyens pour faire des économies, après avoir découvert un déficit bien plus important que prévu.
Au moins 6% de déficit en 2024
En arrivant à Bercy, Laurent Saint-Martin, le nouveau ministre du Budget, a découvert que le déficit de l’année 2024 était bien plus élevé que prévu par les équipes de Bruno Le Maire, comme il l’a annoncé devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Le déficit pourrait atteindre 6%, bien plus haut que les 4,4% prévus en début d’année, ou les 5,1% prévus après révision cet été. "Ce que je trouve, je le dis sans polémique, est extrêmement grave, et je pèse mes mots", a alors alerté Michel Barnier samedi.
Antoine Armand, ministre de l’Économie, et Laurent Saint-Martin vont donc devoir trouver des solutions pour faire faire des économies à la France. Cela ne risque pas de plaire à tout le monde. Michel Barnier avait déjà parlé d’une possible hausse d’impôts pour les plus aisés et les grandes entreprises, il est maintenant possible que des contributions exceptionnelles leur soient demandées et qu’un coup de rabot soit mis sur les aides à l’apprentissage. Des mesures dont on pourrait avoir plus de détails mardi, lors du discours de politique générale du Premier ministre. Reste à attendre la présentation du Budget pour connaître précisément les mesures qui vont être prises.
publié le 30 septembre à 15h26, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias