Budget 2025 : le Haut conseil des finances publiques met en doute le projet du gouvernement
© Apaydin Alain/ABACA - Budget 2025 : le Haut conseil des finances publiques met en doute le projet du gouvernement
Alors que le gouvernement a dévoilé, jeudi 10 octobre, son projet de budget pour 2025, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a émis des doutes sur les prévisions du projet de loi finances, a rapporté BFM Business. Le président du HCFP, Pierre Moscovici, souligne que le "dérapage" du déficit public du pays en 2024 est "absolument considérable et inédit".
Michel Barnier a présenté, jeudi 10 octobre, lors du Conseil des ministres, son projet de budget 2025, avant un long chemin qui devra se terminer le 21 décembre au maximum. Celui-ci a été bouclé dans un timing très resserré à la suite de la nomination tardive de Michel Barnier à la tête du gouvernement.
C'est donc dans ce contexte que le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a été consulté en amont de cette présentation, et a émis un avis sur le projet de loi de finances 2025, a fait savoir BFM Business. L'organisme juge "réalistes" les prévisions de croissance du gouvernement au cours des prochaines années, avec un PIB français qui devrait croître de 1,2 % en moyenne entre 2024 et 2028.
70 % des efforts seront des hausses d'impôts
Cependant, le HCFP se montre plus sceptique en ce qui concerne la dette. Alors que le déficit public devrait atteindre 6,1 % cette année, Michel Barnier a fixé l'objectif de le ramener à 5 % en 2025, et sous les 3 % en 2029. Mais l'organisme qui dépend de la Cour des comptes estime que "le risque que cette prévision soit dépassée est élevé". En effet, le "dérapage" du déficit public de la France en 2024 est "absolument considérable et inédit", a prévenu le président du HCFP, Pierre Moscovici.
Le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d'euros pour redresser les finances publiques, répartis entre 40 milliards d'économies et 20 milliards d'euros de hausses d'impôts. Or, selon le Haut Conseil des finances publiques, 70 % des efforts seront en réalité des hausses d'impôts.
publié le 10 octobre à 22h54, Guillaume Dosda, 6Medias